mercredi 19 décembre 2012

Cantine

Je continue mon excursion à la Défense. Il faut que je parle de la cantine. Il n'y en a pas dans la tour où on est installés, on va donc chez les voisins d'en face : la tour Ariane. C'est une des plus "grosse" de la Défense. Il y a dix huit ascenseurs. Contre 8 pour la nôtre (je ne compte pas les monte-charges). Wikipédia dit qu'il y en a 6. Étrange.

Parallèlement, je note les étapes de mon retour en métro. Parti du bureau à 8h01. Arrivé au quai à 11. Train sans place assise. J'attends le suivant. Il arrive. Départ à 13. Ça me permet de mémoriser le temps de trajet moyen.

Dans les ascenseurs que l'ont connait habituellement, on entre dans la cabine puis on choisit l'étage. Là, il faut le choisir avant et le machin électronique nous dit quel ascenseur prendre parmi les 6 de la batterie. Ça permet d'optimiser les trajets. L'informatique est magique.

La cantine est troisième sous-sol. Elle est gigantesque. Je ne sais pas combien de personnes y déjeunent tous les jours. Je crois qu'il y a six caisses et six "stands" pour les plats du jour. J'ai compté 7 salles où l'on peut déjeuner, les plus grandes pouvant recevoir au moins deux cent personnes (une trentaine pour les plus petites). Disons qu'au moins cinq ou 600 personnes peuvent y manger en même temps.

En arrivant, on choisit le plat du jour sur des écrans lumineux. A chaque plat est associé un stand. Hier, j'avais choisi le Bourguignon mais je n'ai pas trouvé où il était servi. Du coup, je me suis rabattu où il y avait moins de file d'attente. J'ai compris en goûtant mon plat pourquoi il y avait peu de monde. La maisons n'est visiblement pas spécialistes des gnocchis au jambon. J'ai compris aussi pourquoi mon repas (entrée, plat, dessert) ne m'était revenu qu'à 4 euros.

Cela étant, vous savez ce qu'est une cantine. Après avoir tout pris, vous passez à la caisse. Dans la foule, sauf hasard extraordinaire, vous avez perdu vos collègues.

18h31: changement de métro. Pile poil dans les délais. 1 minute 30 par station. Chance. Un train bleu arrive. Pas de place assise. Départ à 18h33. Ça nous fait une arrivée à 18h51. Ça me laisse 18 minutes pour évacuer la cantine.

Vous quittez la caisse et vous devez retrouver vos collègues. Vous ne savez pas dans quelle salle ils sont... Et vous ne savez pas si vous êtes le premier ou pas. Lundi, j'ai fait le tour de toutes les salles en pendant être le dernier. J'étais premier. Ce midi, j'ai attendu tellement mon plat du jour que les collègues croyaient que j'étais perdu. Ils en ont envoyé un me chercher.

Lundi, à force de marcher avec mon plateau et le stress de la foule dans ce lieu, j'avais mal aux bras... (Des collègues aussi).

Hier, nous avons réussi à passer plus de temps à attendre les ascenseurs qu'à table...

S'il fallait donner une note, je donnerais la note maximum pour le plat principal et les desserts (les entrées sont limitées pour un zouave comme moi qui ne raffole pas des crudités). Je mettrais également une très bonne note pour l'organisation. Malgré la panique du premier jour, on finit par pouvoir boucler le repas en moins de 30 minutes (descente au -3, choix des plats, déjeuner et sortie de la tour (compris). Certains diront que ce n'est pas assez mais oublient que j'ai des blogs à lire !

Le gros défaut : le Telephone ne passe pas.

19h46. Place d'Italie. On est dans les temps mais je n'ai plus rien à dire sur la cantine.

Un collègue me faisait remarquer que les couverts sont aimantés. Je lui ai répondu au pif que c'était pour les sortir automatiquement de la plonge.

L'autre défaut est qu'il y a trop de monde pour que le personnel puisse reconnaître les clients contrairement à toutes les cantines où j'ai eu mes habitudes. Du coup, il n'y a pas de bonne humeur...

18h50. Le métro ralentit. On aura gagné une minute par rapport à mes précédents chronométrages.

Trajet

8h24. Pas en avance, moi. Avec une heure de trajet, il y a peu de chance que j'arrive à 9 heures au boulot. 

Il y a un peu de monde dans cette rame. Pas dramatique mais je crois bien que je suis parti pour passer l'heure debout. Ah ! Non, tiens ! Les Gobelins : un lascar sort. Je récupère son strapontin. 

Sur les 10 personnes que je peux voir, 4 écrivent des trucs dans un smartphone. J'espère qu'ils n'écrivent pas tous des billets de blog pour raconter leur trajet sinon la blogosphère va vite devenir lassante.

Place Monge. À nouveau debout. Plein de types moroses sont rentrés. Jussieu. À nouveau assis. C'était bien la peine de me déranger. 

24+18 = 42. Je devrais arriver à Palais Royal à 8h42. C'est assez précis 1 minute 30 par station. Ça marche bien... Restent cinq minutes.

Châtelet. 30% des gens sortent. On respire mieux.

08h42. Palais Royal Musée du Louvre. 

Ah ! L'escalator est tombé en marche. 

8h43. Le train arrive. Trop de monde. 8h50. J'ai enfin une position décente. Je peux même m'asseoir. A Franklin Roosevelt, la moitié des passagers est descendue. 

Ça nous fait du 9h02 à La Défense. Précis. On arrive à la moitié il est 8h53. Charles de Gaulle Étoile. Victoire. Je peux rester assis. 

Il ne se passe rien, ce matin. Je ne vais pas tenir les deux billets par jour avec mes trajets. Tant pis. Sinon je perds 20 lecteurs par jour. Sur 40. 

9h03 : terminus. On a perdu une minute.  C'est mal. 

Il y a la queue au Starbucks ! Les gens sont tarés. Faire la queue pour prendre un café dans une station de métro gigantesque au sous sol d'un immense centre commercial. 

9h14. Au bureau. Pile poil 50 minutes. 

Comme hier et avant-hier soir. Il y a deux ans, je comptais près d’une heure. Auraient-ils légèrement augmenté la fréquence des lignes, notamment sur la 7 ou ai-je de la chance ?

mardi 18 décembre 2012

La routine s'installe

Deuxième soir de retour de la Défense à Bicetre, assis sur ces espèces de banquettes parallèlement au sens de la rame. Parti du bureau à 18h02. Arrivée sur le quai à 18h12. Un train part. Le suivant arrive. C'est le "terminus" (c'est quoi le contraire de terminus ? Le debutus ?). Je suis sûr d'avoir une place assise.

Ce matin, j'étais plus tôt qu'hier il n'y avait presque personne, contrairement à hier mais le trajet m'a semblé plus long. C'est pour ça que je note les heures précises dans ce billet. Chronométrer les trajets pour optimiser les horaires. Départ du train à 18h14.

Ce midi, en discutant avec les collègues, on se rendait compte qu'on avait les sensations, notamment en marchant entre la tour et le métro. L'impression d'être doublés par tout le monde, un tas de gens qui courent. Il est probable que dans quelques jours nous auront repris le rythme fou, aussi, et marcherons comme les autres.

Arrivée à "Charles de Gaulle-Étoile". Un tas de gens montés depuis le départ descendent. Je suppose qu'ils vont récupérer le RER A, pour la plupart.

Georges V. J'ai bossé dans le coin de 1996 à 2003.

Franklin-Roosevelt : le siège de ma boîte était là de 1987 à 1998. J'y ai bossé 6 mois en 1993.

J'ai fait tellement souvent ce trajet que je connais par cœur l'enchaînement des stations.

12 stations sur la une. 18 minutes, en théorie. Je devrais arriver à Palais Royal Musée du Louvre à 18h32. C'est le cas.

18h33. Sur le quai de la ligne 7. Un "train bleu" presque vide arrive. Le coup de bol. Une place assise sur les strapontins. Je devrais pourvoir la garder jusqu'à la place d'Italie.

Encore un enchaînement de 12 stations. 18 minutes en théorie. Arrivée à Bicetre à 19h52. 50 minutes de trajet, comme hier soir. Deux coups de bols consécutifs.

Dans la 7, les stations ne sont pas annoncés dans les hauts-parleurs du métro. Du coup, j'ignore totalement où je suis. Ce sont donc bien les annonces, dans la ligne 1, qui donnent ce sentiment d'affreuse routine, ce sentiment d'être en train de faire un compte à rebours.

Ah ! Jussieu ! J'ai reconnu une personne qui vient de rentrer dans la rame. Elle descendra à Bicetre. Un plein plus, je vais être rassuré de voir des têtes connues. C'est idiot.

Il est 52. Le train ralentit pour s'arrêter à Bicetre.

lundi 17 décembre 2012

De retour à la Défense

Je crois que je vais pouvoir vous faire des billets tous les jours, ici. Ce n'est pas que je n'aime pas la Défense, mais je trouve ce machin profondément déprimant.

Ce midi, en allant à la cantine, j'ai vu un type qui prenait en photo la tour Ariane avec son iPhone. L'andouille va probablement la balancer dans Instagram, fier de lui. Il était monté sur un muret et soignait le cadrage. Il ne sait pas que des milliers de gens bossent là ? Il ne pourrait pas avoir un peu de respect ? Ce n'est pas un lieu touristique.

Des travaux partout. 

Tiens ! Voilà une photo prise de nos locaux. A gauche, la tour voisine avec des travaux. Des lascars (flèche noire) sont sur une nacelle et fixent des espèces de lattes en bois (flèche rouge), par paires, sur lesquelles des bâches en plastique blancs seront posées. Je suppose qu'ils vont changer les fenêtres... Mettre le bâtiment aux normes HQE ou un truc comme ça. C'est très à la mode. On profite de la crise économique (les bureaux sont vides, je crois que cette tour est vide depuis quatre ans) pour faire des travaux importants pour mieux gagner de l'oseille en bas.

La flèche verte pointe sur toit (couvert de mousses vertes) d'un "petit" immeuble d'environ 4 étages avec des commerces en bas et des logements au-dessus. Avant de partir, il y a deux ans, on se disait que ce machin allait être détruit tellement il était moche. 

Non, ils ont remplacé les fenêtres. Je suppose que des pauvres sont entassés là.

mardi 4 décembre 2012

Boulot

Depuis vendredi, j’essaie de trouver un angle d’attaque pour expliquer en quoi consiste mon boulot mais ce n’est pas facile : il n’y a pas beaucoup de boulot équivalent. Pour résumer, je suis un expert dans un domaine, tout ce qui touche aux machines dans lesquelles vous mettez une carte pour retirer du pognon. Le terme « expert » est assez mal choisi. Je me qualifie souvent « d’expert généraliste » ou « spécialiste en généralités » comme disais Gabale, l’autre jour. En fait, je connaissais très bien les distributeurs mais, avec l’âge, je connais maintenant un petit peu de tout ce qu’il y a autour.

Il faudrait que je donne un exemple mais je ne peux pas me baser sur la réalité : je n’ai pas le droit de parler du boulot et je refuse de le faire. Je vais inventer…

Imaginons que la banque pour laquelle je bosse soit contactée par la Fédération Française de Football pour vendre des places pour les matchs sur nos distributeurs. Le service marketing de ma banque nous contacterait alors, à l’informatique, pour que nous puissions étudier le projet et, notamment, établir un chiffrage pour qu’ils puissent mesurer la rentabilité du projet.

Et paf ! La demande aboutit sur mon bureau.

Voilà ce qu’il faut faire : quand un client met sa carte dans le machin, il faut lui proposer de faire un retrait ou un achat de billet pour un match. S’il choisit cette option, il faudra (par exemple) lui proposer des dates puis lui proposer les matchs pour ce jour-là. Quand il aura fait son choix, il faudra lui proposer un tarif selon qu’il est ou non abonné au club. Ensuite, il faudra lui demander de saisir son code confidentiel puis lui imprimer un premier ticket qui lui servira de billet et un deuxième qui lui servira de facturette de paiement.

Il va me falloir en tirer un document de dix  pages permettant de présenter à mes collègues les travaux qu’il faudra réaliser. Je vais donc actionner mon neurone pour faire le tour du dossier et je ne vais pas tarder à détecter la principale difficulté technique : quand le client demande à acheter une place, il faut avoir des dates et des matchs à lui proposer. Comment mon distributeur va-t-il savoir quoi proposer ? La deuxième difficulté : comment imprimer un billet qui ne soit pas falsifiable ou imitable par le client ?

Ces difficultés ne sont pas insurmontables. Il faudra aller consulter le serveur informatique de la FFF : c’est leur métier, ils savent faire. Je vais donc les consulter. Mon premier vrai travail sera de comprendre le mécanisme des échanges qu’ils veulent mettre en place entre le terminal (le distributeur) et leur serveur, via nos propres serveurs. Ce « comprendre » est important. Ce n’est d’ailleurs pas spécialement compliqué mais il va falloir que j’assimile ça suffisamment bien pour le vulgariser avec notre jargon, pour que tout soit compréhensible par la hiérarchie et par tous les acteurs et ça, c’est compliqué. Chaque acteur va être focalisé par la partie qui le concerne or c’est la cohérence globale que je dois garantir.

Je vais donner un exemple : que se passe-t-il si le client n’a pas son ticket final, avec les places pour le match mais qu’il a quand même réglé ? Il a pu oublier de prendre le ticket ou l’imprimante a pu déconner et le ticket n’est pas sorti. Ou, plus simplement, le rouleau de ticket est arrivé au bout avant la fin de l’impression… Concrètement, il y a plusieurs solutions : soit le client contacte la banque soit il contacte la FFF…

Toujours est-il que le type en charge du logiciel du distributeur ne peut rien faire. Il va donc s’en foutre. Le type en charge du logiciel de nos serveurs ne peut rien faire. Il va donc s’en foutre. C’est donc mon job de dire ce qu’on va faire. Concrètement, quand un billet sera vendu, il nous faudra prévenir le serveur de la FFF que le paiement a été fait (à telle heure, sur telle machine, pour tel match) pour qu’en cas de réclamation, les opérateurs puissent la traiter. Par exemple, si le client se pointe au guichet de l’agence, le type de l’accueil pourra appeler la FFF et lui dire : « voilà, j’ai un client qui se plaint d’avoir payé le match mais de ne pas avoir eu son ticket, est-ce que vous pouvez annuler la transaction et procéder à son remboursement ? » Et le type, au téléphone, aura les moyens de vérifier et d’agir parce que son serveur saura qu’une transaction a bien été faite.

J’en étais au stade où j’ai décrit les principes généraux des échanges dans un machin compréhensible par tous, y compris ce détail : prévenir le serveur de la FFF quand la vente est faite pour pouvoir gérer les réclamations.

Ce point a une première conséquence qui n’avait pas été vue auparavant (c’est un exemple, hein !) : du fait de ma connaissance du matériel et des processus, j’aurais vu qu’il faudra savoir régler les réclamations. Ce n’est pas neutre, ça va même coûter très cher : il faudra que les agents d’accueil, dans les agences de la banque sachent le faire et aient le temps pour le faire (même si on peut supposer qu’il n’y aura pas un achat sur cent avec des problèmes). Il va donc me falloir prévenir le service marketing (celui qui m’a adressé la demande) d’organiser les travaux correspondants avec les lascars en charge de fournir des procédures pour les agents d’accueil.

Je résume : à ce stade, j’ai décrit les traitements à grande maille en étant extrêmement précis sur un détail et j’ai prévenu mes « clients » qu’il y avait aussi un aspect organisationnel.

Ensuite, je vais continuer à creuser. Pendant la vente (la phase où l’on va proposer au client des dates et des matchs), qu’est-ce qu’on va afficher comme écran pour le client ? Auront-ils le logo de la banque ou celui de la FFF ? C’est cette dernière ou la banque qui va vendre les billets ? La banque qui vend-t-elle des billets ou se contente-t-elle de mettre des machines à disposition de la FFF ? La banque se rémunère-t-elle en récupérant une commission sur la vente des billets ou en ayant une marge sur cette vente ?

Après avoir soulevé un point organisationnel, j’aurais souligné un point à caractère réglementaire. Dans la pratique, ce point est une formalité. C’est l’opérateur qui va vendre, la banque n’est qu’un passe plat. Elle touchera une commission globale en fonction du volume des ventes (sinon, il faudrait gérer une facturation unitaire avec de la TVA, un vrai bordel, impossible à mettre en œuvre). Les écrans seront donc aux couleurs de la FFF… Il n’empêche qu’il faudra faire valider ce point en haut lieu et suivre toute la durée du projet et régler un tas de bricoles (comme assurer, dans le contrat, qu’on a bien le droit d’afficher le logo de la FFF sur les écrans de nos distributeurs).

Je ne dis pas tout cela pour vous impressionner : c’est mon boulot. Tout cela ne me prendra que quelques jours.

La principale difficulté est que je suis le seul à qui c’est le boulot de voir les nombreuses difficultés diverses qui vont jalonner le projet. Un exemple : ce qu’on va faire, sur le distributeur, ce n’est pas… de la distribution d’espèces mais du paiement d’un produit ou d'un service. Les circuits pour débiter les clients et créditer le vendeur ne sont pas du tout les mêmes. Dans un cas, on agit en temps que banque et dans l’autre en temps que commerçant (ou, plus exactement, prestataire technique de la FFF). Ce ne sont donc pas les mêmes circuits d’échanges, les mêmes formats, …
Je vais accélérer la description, maintenant, bien que le reste soit le boulot le plus lourd.

De fil en aiguille, je vais pouvoir décrire toutes les modifications des différents composants informatiques, notamment les distributeurs et nos serveurs mais pourquoi pas d’autres machins. Par exemple, si la FFF n’a pas pensé à nos clients étrangers, il faudra bien qu’elle évolue.

A un stade, je vais en savoir suffisamment pour pouvoir fournir les éléments qui pourront être utilisés par chacun pour déterminer le coût des travaux et les délais nécessaires. Il me restera à établir les cahiers des charges précis pour chacun des acteurs avant de lancer réellement le projet.

Il y a quelques autres bricoles à gérer, notamment la planification et la coordination initiale de tout ça.

Ca n’est qu’après qu’un chef de projet prendra le relai (car je suis bien incapable de le faire).

Et je suivrai ça d’un œil distrait tout en m’assurant que la cohérence globale n’est pas compromise à une étape ou à un autre.

On appelle ça de l’avant projet…

mercredi 21 novembre 2012

Rendez-vous manqué

Il y a une heure, j’ai reçu un mail : « je vous confirme que je serais à la Comète à 19h30 précises ». J’avais totalement oublié ce rendez-vous. Juste après, je reçois un appel téléphonique d’un fournisseur (un copain, en fait) : « salut Nicolas, bon ben c’est bon, je viens dans vers ton boulot à 18h30 avec Pierre-Yves pour que nous puissions discuter ». J’avais totalement oublié ce rendez-vous.

Suis-je le seul type au monde à accepter les rendez-vous qu’on lui fixe mais à oublier de les noter ? Suis-je le seul type au monde à accepter deux rendez-vous maintenant et à les oublier tous les deux ?

mercredi 14 novembre 2012

Journée de travail exemplaire

Il y a des journées délirantes. Ce matin, par exemple, j'étais horriblement en retard pour le boulot ayant voulu lire un tas de réactions de journalistes suite aux propos de François Hollande.

C'est très revigorant pour le batavophile que je suis mais d'un ennui incroyable. Après avoir chié sur Hollande depuis le milieu de l'été, ces éditorialistes ont réussi à se faire retourner en une seule prestation. Soit ils n'ont aucune conscience politique, soit ils fonctionnent par suivisme de quelques éditorialistes de renom, soit ils font ce qu'ils pensent nécessaire pour faire plaisir à leurs lecteurs.

Tout cela n'est pas exhaustif.

Je me suis donc pointé au taf vers 9h30 avec un travail que j'avais décidé de faire en urgence pour pouvoir le poursuivre avec un collègue dans l'apres-midi, entre deux cuites. J'avais oublié que le collègue était en congés tous les mercredis après-midi depuis la rentrée de septembre.

A 11h50, je me suis cassé pour un repas bien arrosé pour un jour de travail (l'équivalent de quatre bouteilles à trois). Retour au bureau à 15h15.

Départ du bureau à 16h15 pour le pot de... départ d'une directrice au siege de la maison mère. Retour à 17h45.

Je plonge dans les blogs n'étant plus vraiment en état de travailler... Et j'oublie l'heure. Départ à 18h50. Je vais arriver en retard à la Comète.

Mais je crois que ce n'est pas très grave. Je n'ai plus soif.

jeudi 8 novembre 2012

Salon Cartes

Ça faisait des années que je n'étais pas revenu à ce gigantesque rassemblement des professionnels de la profession : la monétique. 3 jours dans deux immenses hall de Villepinte, entièrement consacrés à la carte, toutes les sortes de cartes : de paiement, de transport, d'identité.

C'est un machin d'envergure mondiale (je crois que c'est le plus gros salon dédié à la carte). Tous les industriels (fabricants de cartes, fabricants de machines à fabriquer les cartes, constructeurs de terminaux, fournisseurs de plastique, de puces, génies fous de la biométrie inutile, éditeurs de logiciels de test,...) sont représentés (sauf ceux qui m'intéresse, d'ailleurs, les constructeurs de distributeurs de billets !) en plus des boîtes de service et des machins comme Visa et MasterCard.

Dans le temps, quand j'étais consultant au Groupement des Cartes Bancaires, j'y allais tous les ans. La plupart des commerciaux des stands sur lesquels on s'attardait parce que les produits nous intéressaient ou parce que les hôtesses étaient canon étaient tellement impressionnés par notre badge (c'est le Groupement qui délivrait les agréments pour les cartes et le matériel) qu'ils finissaient généralement par nous offrir le Champagne.

Nous étions incorruptibles mais ça ne nous a pas empêché de partir une fois ou deux dans un état qui ne faisait pas honneur à l'institution qui nous envoyait là-bas.  Depuis une dizaine d'années, j'ai espacé mes visites. C'est peut dire : la dernière date d'au moins cinq ou six ans.

Pourtant, c'est toujours un plaisir d'y aller, on y rencontre des gens qu'on a croisés chez des clients communs il y a dix ou vingt ans. C'est aussi un devoir : ça fait plaisir aux fournisseurs de nous voir (ça les change des clients étrangers qui les visitent habituellement et ça leur permet de nous tirer les vers du nez sur les projets en cours).

Cette année, je n'ai pas rencontré grand monde à part un type avec lequel nous avons partagé un bureau pendant plusieurs années vers la fin des années 90. Ca m’a fait plaisir de le revoir parce que je suis toujours en contact avec des collègues à lui et avoir des nouvelles de quelqu’un pendant dix ans sans le voir me lassait…

J’avais aussi rendez-vous avec un pote commercial dans une boite du secteur (mais c’est le hasard : j’ai annulé un rendez-vous que j’avais avec lui ce soir au bistro parce que je craignais d’arriver en retard à cause du salon… et c’est comme ça que j’ai appris qu’il devait y aller aussi et avait peur d’être en retard à son rendez-vous avec moi).

Vers 15h20, il m’a envoyé un SMS comme convenu pour me dire où il était et je l’ai rejoint à la buvette de l’entrée (une buvette de luxe : chez Fauchon). Après les politesses d’usage et avant même qu’un serveur nous demande ce que l’on voulait boire, je lui ai dit : « Ca me rappelle le temps où on venait ensemble pour le boulot… C’est toujours aussi chiant, ce truc. » « Oui, qu’il me dit, j’ai bien envie de me barrer ». « Alors cassons-nous ! »

Tant pis pour les visites de courtoisie.

mardi 6 novembre 2012

Surprenantes annonces gouvernementales

Le Gouvernement a ainsi annoncé ce matin son espèce de plan pour la compétitivité. Beaucoup de copains, à gauche, sont consternés par l'augmentation de la TVA. Moi aussi, je dois dire, mais pour une raison vicieuse : ayant passé pas mal de temps à lutter contre cet impôt injuste, la pilule a du mal à passer, comme si je devais renier des engagements.
Cela étant, je ne vais pas en faire une jaunisse : l'augmentation du taux principal est dérisoire. Mais elle existe.
Nous allons positiver : nous avons maintenant trois taux bien propres, 5, 10 et 20%. Ca a le mérite d'être simple. En plus, ça ne sera validé qu'à l'occasion de la préparation du budget 2014.

Il y a d'autres aspects qui me gênent. Le premier est cette espèce de précipitation : Louis Gallois remet son rapport hier, le Gouvernement se réunit ce matin pour en discuter et les annonces sont faites dans la foulée. Comme des informations avaient fuité et qu'on peut supposer que le Gouvernement n'est quand même pas un ramassis d'incompétents, on peut penser que tout était prévu à l'avance. De là à penser qu'il s'agit d'une gigantesque manipulation, il n'y a qu'un pas à franchir. Le Gouvernement n'aurait-il pas dicté son rapport à Louis Gallois pour pouvoir y appuyer des machins prévus ? Je ne franchis pas le pas. Disons que M. Gallois a donné des résultats par oral avant la remise officielle et que quelques gugusses ont bossé pour faire un magnifique dossier avec les propositions pour qu'elles soient prêtes et qu'il soit imprimé ce matin…
Il n'empêche que la communication est bizarre : on a beaucoup reproché à Nicolas Sarkozy d'agir dans la précipitation et, cette fois, la précipitation est telle que ça ne peut pas en être. Le CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) n'a pas pu être inventé hier, l'argumentaire n'a pas pu être fait en moins de 24 heures, surtout avec François Hollande en visite à l'autre bout du monde.
A ce propos, je note qu'il semble ne pas être impliqué dans cette histoire. C'est bien Jean-Marc Ayrault qui est en première ligne. La presse titre bien sur Matignon et le Gouvernement, pas du tout sur le Président ce qui est d'ailleurs « normal » : ce n'est pas au Président de s'occuper de ce genre de bricole. Jean-Marc Ayrault avait besoin de ça puisque sa compétence était mise à rude épreuve, la semaine dernière, où il était accusé de ne pas tenir son Gouvernement et de faire lui-même des couacs.

Le fait que le Président de la République n'est pas en première ligne est intéressant. Si la grogne est trop forte, il pourra toujours annuler l'augmentation de la TVA. C'est un truc que l'on pratique souvent en entreprise : en temps que cadre, je prends des décisions et je les annonce. Si les autres ne sont pas compétents, ma direction peut intervenir et dire « oups, désolé, j'avais oublié de prévenir Nicolas de cet aspect patati patata).
Toutes les boites font ça. C'est une ancienne directrice qui m'avait appris le truc. Je m'égare mais ne mettez jamais votre hiérarchie en simple copie d'un mail, mettez la en copie cachée. Elle pourra toujours faire semblant de ne pas être au courant et rattraper vos actions si elles s'avèrent ne pas être les bonnes.

Je résume la première partie de ce billet qui fera date dans l'histoire de ce blog vu que ça fait longtemps que je n'y ai rien glandé : le bordel est tel qu'il ne peut être que prémédité ou cacher autre chose.
Cacher autre chose ? Je ne vois pas pourquoi on serait à une semaine près… d'autant que les mesures principales s'appliqueront en 2014.
Mais l'élection présidentielle aux USA fera la une des journaux télévisés ce soir et de la presse papier demain matin.

La deuxième chose qui m'étonne dans le plan du Gouvernement est de voir une hausse de la TVA, surtout qu'elle est particulièrement modérée. Tous les gens de gauche ont horreur de la TVA et la grogne est certaine.
Il aurait été facile d'augmenter un tout petit peu la CSG. Les militants qui soutiennent le Gouvernement dans les réseaux sociaux auraient mis leur queue entre les jambes quelques heures alors que maintenant ils sont franchement emmerdés voire, font des billets de blog pour rentrer dans le lard au Gouvernement qui les aurait trahis…
Le Gouvernement n'avait probablement pas le choix d'augmenter un de ces deux impôts pour éviter de se retrouver dans le rouge trop rapidement. Le choix de la TVA est surprenant. Il y a-t-il une volonté du Gouvernement d'épargner les gros salaires ? Juge-t-il que les augmentations des cotisations sur les retraites auraient déjà eu assez de côtés négatifs ?
Il n'empêche que « renier » à ce point une promesse forte est bizarre.
Enfin, renier est un bien grand mot. Le principal engagement était de supprimer la hausse de 1,2 points prévue par la droite. Ca a été fait. Mais de là à la remplacer par une hausse de 0,4, c'est surprenant.

Bref, je me pose des questions…

jeudi 11 octobre 2012

La gauche qui bosse

Dans le cadre du boulot, j'ai été amené à étudier deux décrets relatifs à la sécurisation des transports de pognon et à la sécurité et l'aménagement des locaux où sont installées les distributeurs de biftons.

Bossant dans l'informatique, je ne suis pas trop concerné. Il n'empêche que je dois me maintenir au courant pour avoir l'air moins con lors de réunions : ces délicieuses machines sont des équipements informatiques. En gros, c'est nous qui payons !

Toujours est-il que ces textes sont très importants, on voit suffisamment d'attaques de transporteurs de flouze et d'arrachage de distributeurs, dans la presse ! Il n'y a pas que le pognon des méchants banquiers, derrière : il y a le travail de vrais gens.

M'étant fortement impliqué à mon niveau dans les campagnes pour la Présidentielle et les législatives, ça m'amuse beaucoup de voir des mesures concrètes arriver des ministères pour me servir dans le boulot quand la gauche arrive au pouvoir, alors qu'on les attend depuis 10 ans.

Surtout quand ça concerne la sécurité et que ça vient du ministère de l'intérieur !

La gauche qui agit.

mercredi 10 octobre 2012

Encore un billet de test !


C'est Cyril qui me recommande de tester la publication de billets par mail et je m'en vais le faire immédiatement ce qui nécessite d'avoir deux paragraphes suffisamment longs pour que je puisse vérifier, ensuite, la mise en page. Tout cela n'est bien sûr qu'une formalité mais il faut néanmoins le faire. Voilà, le premier paragraphe est terminé.


Je vais maintenant entamer le suivant. Qui sera donc le deuxième. Je vais en profiter pour mettre un mot en gras et un autre en italique ! Le test serait d'ailleurs relativement incomplet sans une partie écrite dans une couleur différente. Enfin, je vais joindre une photo ce qui fera d'une pierre trois ou quatre coups. L'illustration était prévue pour un billet que je n'ai pas fait. Comme il ne faut pas gâcher... 

 

vendredi 5 octobre 2012

La machine à café

Au bureau, nous avons une machine à café Nespresso. On n’achète nos paquets de capsules individuellement tous les mois. Après on met une capsule dans le machin, une tasse dessous et on appuie sur un bouton. J’explique : tout le monde ne connaît pas.

Vers 15h30, j’arrive près de la machine. Une collègue était en train de laver des fruits. Oui. Il y a des gens qui lavent des fruits sur leur lieur de travail. Moi, ça m’échappe. Des figues et du raisin. Bref ! Les voyants de la machine étaient au rouge. Je lis l’écran (les cafetières sont très modernes de nos jours) et je vois « Bac à capsule, plein ». Je dis donc tout haut ! « Ah ! Bac à capsule plein… Remarque, moi aussi… »

Il faut dire que je sors d’un repas avec Tonnégrande et @Rosselin.

Ce matin, j’arrive à la machine et comme plusieurs personnes discutaient dans notre petite cafétéria, je me suis faufilé pour atteindre cette moderne machine. J’allais insérer ma capsule quand je me rends compte qu’une personne avait sa capsule en main. Il était donc là avant moi et n’avait pas pris son café. Je présente brièvement mes excuses et lui fait signe de passer devant.

Je le vois qui appuie cinq secondes sur la touche on/off de la machine. Ca permet d’accéder à un menu sur l’écran. Il tripote les boutons puis met sa tasse, sa capsule et appuie sur le bouton tout en laissant son doigt appuyé dessus alors qu’il suffit d’appuyer une courte fois pour que ça suffise. Néanmoins, je ferme ma gueule mais un autre collègue le regardait avec des yeux ébahis.

Le gars nous explique alors qu’il étalonnait la machine à café pour que les doses soient légèrement moins importantes car le café était meilleur ainsi.

Je vous passe le fait qu’il n’est pas vraiment démocratique d’imposer aux autres sa façon d’apprécier le café, j’ignorais qu’on pouvait avoir des types dans une entreprise avec assez de temps pour savoir étalonner une machine à café et même savoir qu’on pouvait étalonner une machine à café.

Du coup, je ne regrette pas de faire parfois un billet de blog pendant mes heures de travail…

mercredi 3 octobre 2012

Interlude

Ce n'est pas le tout de fêter l'anniversaire de David, encore faut-il faire quelques tests pour vérifier que les flux de ce blog sont correctement envoyés dans Twitter et Facebook.

Cela nécessite un billet de test. Désolé pour le dérangement.

vendredi 28 septembre 2012

La dame au Figaro

Je vais souvent déjeuner d’un sandwich au comptoir d’une brasserie, à côté du métro Cambronne. Si vous voulez savoir : le bar tabac à l’angle des rues Frémicourt et la Croix Nivert, voir le point rouge sur l’illustration. Si vous voulez vraiment tout savoir : il y a de la Fischer à la pression ce qui change des bières ordinaires que l’on trouve près de chez moi.

C’est un quartier qui fait assez populaire, avec la rue du Commerce pas loin mais on est aussi très près du bourgeois 7ème arrondissement.

J’étais là, ce midi, quand une dame est arrivée. Très propre sur elle, habillée en bourgeoise avec quelques gros bijoux bien visible et un carré Hermès (je suppose). Elle avait le Figaro sous le bras, histoire de compléter la caricature. Quand elle s’est adressée au serveur pour commander son café, elle était très polie et distinguée. Ce n’était pas une radasse déguisée mais une authentique bourgeoise.

Elle commande un café et demande au serveur le Parisien. Il le lui donne mais devait avoir l’air surpris qu’elle lui fasse la demande vu qu’elle avait déjà un journal sous le bras. Elle lui explique :
-         je ne trouve pas tout dans le Figaro.
-         ah oui, les actualités du quartier ! Elles sont vraiment bien dans le Parisien.
-         Oui mais même pas, pour les actualités générales aussi, il est plus complet.

Si même les bourgeois se mettent à critiquer le Figaro…

Pourquoi l’achètent-ils ?

jeudi 27 septembre 2012

L'Ambassade Américaine est mal gardée

Hier, j’avais rendez-vous avec un copain blogueur à l’Elysée. Pas François, il est aux USA et ne blogue pas. Et pas à l’Elysée, rue de l’Elysée. Je sors du métro Concorde. A l’angle de je ne sais quelle rue, je vois plein de policiers. Je passe devant deux d’entre eux à côté d’une guérite. Il y avait des barrières, je croyais que c’était pour empêcher les voitures de se garer là. Je passe. Une vingtaine de mètres plus loin, des barrières m’empêchent de passer. Je vais pour faire demi-tour quand un type me hèle : « Hé ! Monsieur, vous n’avez pas le droit de passer là ». « Ah ! Désolé ! ». Je fais demi-tour et repasse devant les deux policiers qui commencent à m’engueuler parce que je n’avais pas le droit d’être là.

J’étais passé devant eux deux minutes avant et ils ne m’avaient pas intercepté.

Le dispositif de sécurité à l’ambassade Américaine laisse à désirer : on laisse les gens entrer mais on les engueule quand ils sortent.

vendredi 31 août 2012

Voisinage

Depuis quelques années, le siège du Crédit Lyonnais est installé Villejuif, à la limite du Kremlin-Bicêtre, à 50 mètre de chez moi et 100 de la Comète. J'ai bossé comme consultant chez eux, un mois par ci, une semaine par là, pendant près de vingt ans.

Ce qui devait arriver arriva. Il y a dix jours, à force de trainer dans le quartier, j'ai croisé un de mes anciens clients, Laurent B.

Surtout, ce midi, alors que je suis à l'apéro, un type me fait signe, en salle. Pierre Étienne, un gars que je connais depuis 87, et que j'ai beaucoup croisé jusqu'au début du siècle et que j'ai revu fin juillet pour la première fois depuis longtemps...

Le monde est petit...

vendredi 3 août 2012

46èmes vacances d'été, c'est maintenant !

Tiens ! Puisque je raconte l’histoire de ma vie, dans ce blog, et que je suis en congés… autant raconter l’histoire de mes vacances d’été. Somme toute, les quarante premières années ont assez peu d’intérêt.Les deux premiers paragraphes sont donc plus chiants que les autres. Ca vous apprendra à vouloir tout savoir.

Je dois reconnaître que j’ai oublié les trois ou quatre premières années… Mes parents ont acheté une petite maison de vacances en 1969, au bord du Golfe du Morbihan dans un coin où il n’y avait que des paysans et des ostréiculteurs, entre Vannes et Auray. La plage à 250 mètres et une magnifique vue sur le golfe et son entrée, sur Locmariaquer, la rivière d’Auray. C’est un promoteur immobilier qui avait eu l’idée d’installer quatre maisons pour vacanciers qui n’avaient pas les moyens d’acheter dans les coins branchés de l’époque : Quiberon, Carnac, Sarzeau, … Voir le plan. Depuis, un golf s’est installé, les maisons de vacances se sont multipliées et, surtout, des résidences principales de gens travaillant à Vannes.

Je n'ai aucune photo à vous montrer de la vue qu'on a de la maison. Les arbres des voisins ont trop poussé depuis l'invention des appareils photos numériques...

Dès lors, nous partions en camping, souvent en montagne, pendant le mois de juillet, et allions dans cette maison tout le mois d’août (et les petites vacances et parfois le week-end). En 1980, j’ai commencé à partir en centre de vacances avec l’association laïque du scoutisme français, généralement le mois de juillet. Je ne partais donc plus avec la famille. En 1984, je me suis retrouvé animateur, chez les 11-15 ans. Gaël avait dix ans et était donc avec les petits. C’est ainsi que je l’ai connu, vu que son grand frère était animateur comme moi. A partir de 1985, les « chefs » ont décidé de voyager : en 1985, nous avons campé au Portugal, en 1986 en Corse et en 1987 en Yougoslavie (c’était dans un monde d’avant…). C’est surtout là que j’ai connu Gaël, il était parmi les mômes dont j’assurais l’éducation. Ca explique beaucoup de chose.... Les trois années suivantes, je n’ai pas pris de vraies vacances à cause du boulot et du service. En 1990, je me suis retrouvé directeur adjoint puis directeur en 1995 et 1996... avec Gaël comme adjoint, le pauvre. J’avais 30 ans, j’ai arrêté. En 1997, je n’ai rien glandé. Si on compte bien, c’est la première fois depuis 10 ans. L’année suivante, j’ai commencé à partir en vacances avec des copains, en camping, et c’est au début des années 2000 qu’on a connu Florac et que je suis tombé amoureux de ce coin : les causses, les Gorges du Tarn, … On a commencé à y aller tous les ans puis, on a arrêté. C’est un couple de copains, d’une dizaine d’années de plus que nous, qui ne supportait plus trop le camping. Le couple avait des gamins, ce qui nous occupait et nous donnait des prétextes pour aller nous baigner dans le Tarn. On s’est retrouvé à deux ou trois gugusses de quarante années à faire du camping. Ca n’avait plus de charme dans la mesure où nous avions des centres d’intérêts différents. Notre principale activité était de ne rien faire en attendant l’heure d’aller au bistro. L’année suivante, on n’est pas partis ensemble, ça n’aurait plus eu de sens et on se serait fait chier comme des rats morts.

C’était en 2006. Une page de ma vie c’était tournée : 40 ans de camping.

J’avais une semaine à passer avec des copains qui avaient en charge leur petit-fils, à Cavalaire. Pour aller à Cavalaire, de Bicêtre, j’étais passé par Loudéac, Bordeaux, Tarbes (quelques jours avec promenade dans les Pyrénées), un passage par Le Canton, Florac et, si ma mémoire est bonne, une nuit à Millau.

Comme une andouille, en août 2007, je m’étais retrouvé sans aucun projet de vacances et sans personne avec qui partir. Crise d’angoisse et tout ça. Pourtant, je n’ai jamais eu des vacances aussi riches.

2 nuits en Bretagne. Une nuit à Tours pour revoir Gaël que je n’avais pas vu depuis 2002 (il avait passé un week-end chez moi, hips). Une nuit à Châteauroux…

Dans les blogs ou les réseaux sociaux, j’avais sympathisé avec un internaute de Toulouse. Tellement sympathisé qu’il m’était paru saugrenu de parler depuis 18 mois au quotidien avec un lascar sans le connaître.

Me voila donc à Toulouse pour une soirée avec ce blogueur qui n’habite plus Toulouse et s’appelle maintenant Monsieur Poireau. Un tour à Narbonne.

Deux nuits au Canton ! Le taulier est un ancien collègue qui tient maintenant un gite et des chambres d’hôtes à Saint Jean du Gard. C’est à deux pas de Florac, où j’avais passé « tant » de vacances et que j’avais ainsi pu revoir.

Sur un coup de tête, après être rentré à Bicêtre, j’étais parti chez une copine blogueuse, à Colmar, pour un dîner. J’avais pris Jim dans mes bagages. Nous avions prévu de visiter le coin mais, au Haut Koenigsbourg, il faisait tellement mauvais, nous avons décidé d’aller en Belgique avec une rapide visite de Strasbourg, un passage par l’Allemagne, le Luxembourg… Jim n’avait jamais été à l’étranger alors qu’il venait de Douais.

En 2008, j’avais passé une semaine à Loudéac. Je crois bien que ma mère avait eu un accident et qu’elle était bloquée à la maison ou l’hôpital. J’avais passé cette première semaine à m’occuper d’elle tout en me promenant « un peu partout » près de la mer, sur la côte nord comme la côte sud, en une semaine, j’ai probablement fait près de 1000 km… Après j’étais rentré à Bicêtre. C’était l’année des travaux à la Comète et nous avions eu une époque assez festive, avec Tonnégrande. Pour dire que je faisais quelque chose, j’avais passé trois jours en Normandie.

C’était une mauvaise période pour moi : changement de métier et de boite (c’était une bonne nouvelle mais ça génère un certain stress), changement de patron de bistro.

L’été s’était bien terminé par une très belle fête de blogueurs, à la Comète. Enfin, je crois que c’était cet été là.

En 2009, ayant raté mes vacances de l’année précédente, j’avais pris les choses en main, comme d’habitude : je n’avais rien préparé, à part le fait de m’inviter chez des gens croisés dans les réseaux sociaux.

Contrairement à d’habitude, j’étais parti une semaine avant la fin juillet. Je m’en suis rappelé récemment en lisant un truc sur le tour de France : une étape dont j’avais entendu le direct dans la voiture en longeant le Rhône… Une première nuit à Saint Etienne puis une soirée à Valence, chez Peuples, puis une visite chez FalconHill, quelques jours au Canton, d’autres chez Le Coucou… Et j’en oublie.

L’année suivante, j’avais à peu près la même chose, quelques jours au Canton, quelques autres chez Le Coucou, une nuit en Bourgogne chez les Castor.... et une soirée un peu arrosée à Tours.

En 2011, le Coucou est mort fin juillet, ça m’avait gâché les vacances. J’avais quand même été à Lyon, en Belgique, à Douais, à l’Université d’été du PS, …

Et après, je m’étonne d'être toujours aussi peu reposé après les vacances…

jeudi 5 juillet 2012

Mes téléphones

J’ai éclaté de rire tout seul, hier soir, au comptoir, quand je réfléchissais à ma série de billets, ici. Avant-hier, je parlais de mes voitures. Hier, je parlais de mes ordinateurs. Il m’est donc évidemment venu à l’esprit de faire un billet à propos de mes téléphones portables.

Je ne sais plus du tout pourquoi je me suis décidé à acheter un portable, à l’époque c’était relativement rare, mais je sais très bien pourquoi j’ai choisi ce modèle et c’est ce qui m’a fait rigoler, hier : j’ai choisi un Nokia 3410 (ou 3210, je ne sais plus, peut-être 3310, d'ailleurs...) parce qu’il était disponible en couleur ANIS.

C’était début février 2001, je m’étais pointé au bureau en ayant dans la tête l'idée d’acheter un téléphone et de prendre un abonnement. En tout, j’ai eu deux Nokia, deux Sagem et je suis à mon deuxième iPhone, j’ai pris l’habitude de changer tous les deux ans. C’est un peu le hasard mais les batteries de mes deux Nokia sont devenues HS au bout de deux ans.

J’avais pris mon premier Sagem car je voulais un appareil photo intégré. Les Nokia bien équipés étaient trop cher, à l’époque. C’est aussi une des raisons qui expliquent la baisse de Nokia ; alors qu’ils avaient des utilisateurs inconditionnels, les montées en gamme coûtaient la peau des fesses alors qu’avec le progrès techniques elles auraient du être « transparentes ».

Cela étant, peu importe. Ma carrière de possesseur de téléphone mobile n’aurait strictement aucun intérêt si je n’avais pas deux anecdotes à raconter, en plus de celle de la couleur « anis » qui a motivé le choix du premier.

Quelques jours après l’achat de ce premier, mon chef m’appelle. « Ah ! Je vois que tu as un téléphone portable, si tu veux je peux t’en avoir un d’entreprise ». Ainsi, pendant 7 ans, j’ai toujours eu sur moi deux téléphones, un personnel et un professionnel. Je passais tous mes coups de fil avec mon téléphone professionnel, utilisant le personnel pour les SMS et pour recevoir les appels (et pour prendre des photos).

N’importe quoi, donc. L’art de dépenser du pognon n’importe comment.

En illustration, un Nokia 5210 tel que j’ai eu pendant des années comme téléphone professionnel. C’était très bien.

La dernière anecdote presque racontable est la fin de vie de mon premier Sagem. C’était un soir, je rentre du bistro vers 21h30 en oubliant d’aller aux toilettes. J’arrive chez moi pressé, je me précipite dans les toilettes mais n’arrive pas à ouvrir ma braguette assez vite… Trop tard, me voila à pisser dans mon pantalon pendant quelques très longues secondes. Je précise pour mes aimables lecteurs que c’est la seule fois de ma vie où ça m’est arrivé.

Le problème est que j’avais le Sagem dans la poche…

J’ai réussi à le sauver mais il a continuer à puer pendant plusieurs semaines (je ne sais pas à quel point c’était psychologique, chez moi), ce qui fait qu’il m’a fallu le remplacer…

mercredi 4 juillet 2012

Mes ordinateurs

Je ne prends pas souvent la plume, pour ce blog, mais quand je m’y mets, je m’y mets… Hier, je citais la liste des bagnoles que j’avais eues ce qui me donne, aujourd’hui, de lister les ordinateurs. Ce n’est pas une tâche facile parce que les microordinateurs sont mes principaux outils de travail depuis mi 1987… 25 ans pendant lesquels j’ai passé plus de 40 heures par semaines devant un PC, en gros. Alors le soir, à la maison, ou le week-end, j’avais bien mieux à faire… jusqu’à l’apparition d’Internet en haut débit et des réseaux sociaux, dont les blogs, ce qui est, finalement, assez récent…

J’ai déjà raconté dans ce blog comme j’étais fan d’informatique quand j’étais adolescent, faisant partie d’un club informatique dès l’âge de 15 ans, âge minimum, auparavant j’y accompagnais mon père. Dès lors que mon métier est devenu « informaticien », à l’été 1987, j’ai complètement délaissé l’informatique pendant mes loisirs. Toujours est-il que pendant 7 ou 8 ans, j’ai passé l’essentiel de mon temps libre dans les locaux du club Microtel de Loudéac, Boulevard Pasteur… où je considérais les ordinateurs comme m’appartenant, ce qui ne dérangeait pas les autres membres du club dans la mesure où j’assurais la maintenance, la formation et l’assistance des nouveaux utilisateurs… Sans compter le rôle de concierge pour ceux qui n’avaient pas la clé.
Le premier ordinateur de ce club était un Goupil 1 mais c’est surtout sur un Goupil 2 que j’ai fait mes premières armes et appris la programmation en Basic. Le club était assez chichement doté, manquant de moyens (les ordinateurs coûtaient un bras à l’époque), aussi je pourrais énumérer la liste des machines que nous avons eues mais j’ai peur que la mémoire me joue des tours. Je me rappelle d’un Thomson TO7 puis d’un Amstrad (CPC 464 ?). Ensuite, nous avons eu deux ordinateurs « compatible IBM » (une autre époque !). Mais c’est bien le Goupil 2 qui était la machine la plus utilisée, la plus fiable, pendant plusieurs années, avec l’Amstrad, mais plus pour les jeux (comme il était à cassettes, la programmation était chiante). Tant qu’on en est sur les PC qui ne sont pas à moi, je tiens à noter une période, au début des années 1990, où mon chef a enfin compris l’intérêt de donner des PC relativement puissants aux développeurs, ce qui fait que je me suis retrouvé, au bureau, avec ce qui était à l’époque une véritable bête de course, un Compaq. Il était d’ailleurs relativement… compact ce qui permettait de le déplacer assez facilement en clientèle. Le travail devenait « un plaisir » (on ne passait pas des heures à compiler…). Sur l’Amstrad, j’ai appris le Pascal grâce au génial « Turbo Pascal » de l’époque et sur le Compaq, j’ai fait mes premières armes en C.
Mon père a également eu des ordinateurs mais j’ai un peu oublié. Je crois qu’il a eu aussi un Amstrad (à disquettes, le 6128 ?) et une machine MS-DOS (peut-être un Amstrad, aussi) mais, à l’époque, j’y touchais assez peu, étant déjà informaticien de profession, en faire pour le loisir m’énervait. Je me contentais de fournir des logiciels piratés à mon père. C’est mal.

Et moi ?

J’ai du mal à me souvenir.

Le premier ordinateur que j’ai acheté était un portable – enfin, une espèce de portable, rien à voir avec les machins d’aujourd’hui mais bien pratique. Je me rappelle l’avoir acheté dans le magasin Connexion de Vannes, c’était donc entre fin 1990 et mi 1993. Je ne sais plus pourquoi je l’avais acheté. Je l’utilisais relativement peu mais comme j’exerçais des responsabilités dans une association en Bretagne, je devais le trimbaler toujours avec moi « au cas où » mais l’utilisait très peu, uniquement pour des tâches administratives et la comptabilité. Du coup, il avait élu domicile dans le coffre de ma voiture (une ZX Volcane, si vous avez suivi mon billet d’hier).
Ce qui devait arriver arriva : ma voiture a été fracturée dans mon garage et l’ordinateur a été volé, juste avant l’été 1996. L’ordinateur ayant à l’époque environ cinq ans, ça ne me dérangeait pas trop pour ce qui concerne la valeur du machin (sinon, je ne l’aurais pas laissé dans la voiture). Par contre, j’ai été drôlement emmerdé du fait d’un cafouillage dans les sauvegardes de la comptabilité de l’association en question. J’étais donc dans la merde.

Il a d’ailleurs fallu que j’achète un PC en urgence parce que je dirigeais un centre de vacances de cette association en juillet. J’ai donc acheté un PC ACER. Comme c’était encore à l’époque où je rentrais tous les week-ends en Bretagne, le PC a donc fini par rester à demeure à Loudéac et par n’être quasiment jamais utilisé (il est resté dans ma chambre pendant plus de 10 ans, avec ma mère, on ne s’est décidé à le jeter que récemment). Pendant les quelques mois qu’il avait passez chez moi, j’ai pu découvrir Internet mais la connexion était trop lente pour qu’on puisse y trouver un quelconque intérêt, d’autant que j’avais « le haut débit » au bureau…

C’est fin 2001 que tout a basculé. Je crois. Je crois me rappeler que l’achat que j’ai fait à l’époque était un de mes derniers chèques en francs…

A l’époque, la mode, dans les entreprises, étaient d’offrir des ordinateurs à ses salariés en guise de prime (non imposable). Je ne sais plus quel texte de loi le permettait. L’entreprise pour qui j’étais consultant avait donc choisi d’acheter des PC pour ses employés. Comme il y avait beaucoup de consultants, elle leur avait proposé de participer à l’opération en nous vendant les PC a prix coûtant. 7000 francs pour un très bon PC de bureau, c’était donné (même si ça semble un peu cher aujourd’hui). C’était mon premier PC dans un environnement Windows (XP) alors que j’étais juste là resté fidèle à MS-DOS et il préfigurait l’usage que j’ai de mes ordinateurs personnels maintenant : aucun bricolage et de l’utilisation purement grand public.

Dès l’installation, je me suis rendu compte qu’Internet était indispensable (je l’avais déjà depuis cinq ans au bureau). J’avais un modem, il me fallait le CD d’un FAI. C’était un jour férié. Le magasin But près de chez moi était le seul ouvert et ils avaient des CD AOL.

C’était parti ! Il me fallait un identifiant. Je le voulais court. « njegou » étant déjà pris, c’est ainsi qu’est né « jegoun » !

Un peu plus de trois ans après, j’ai acheté un ordinateur portable. Je ne sais plus pourquoi. Enfin, je ne sais plus si c’est sur un coup de tête ou parce que le fixe donnait des signes de faiblesses. Je me rappelle qu’à un moment, je n’arrivais plus à me connecter à Internet avec l’ancien PC sans passer par le nouveau, en « réseau », le modem étant connecté au portable. Il me posait d’ailleurs un tas de petits problèmes et ramait réellement suite à l’installation d’un SP quelconque. J’aurais pu rétablir mais ça m’aurait fait prendre des risques inutiles et fait perdre un temps incroyable (à ma grande époque de consultant mon taux de facturation journalier dépassait largement le prix d’un PC…).

En fait, le portable répondait très bien à mes usage : un brin d’Internet, la gestion et l’archivage de mes photos numériques (on oublie, mais les appareils photos numériques ne se sont développés que depuis, j’étais un précurseur en matière de numérique, en ayant un des premiers réellement puissants, suite à un coup de tête du fait que je connaissais le commerçant avec qui je prenais le café tous les matins), la tenue de mon site web de l’époque (qui aurait du me maintenir à niveau à propos des technologies web)…

J’ai presque arrêté d’utiliser le PC de bureau, sauf quand j’avais besoin d’un environnement de travail confortable…

Tout a basculé entre les deux tours de la Présidentielle en 2007… Le 24 avril, je suis réveillé par un « tac tac ». Je ne sais pas pourquoi mais je comprends immédiatement que la tête de lecture de mon disque dur était tombée sur ce pauvre disque. Amen… J’avais acheté un PC portable de merde pour 7 ou 800 euros (à l’époque, début 2005, c’était peu). Il était mort. Amen. Tant pis pour moi. J’avais une magnifique tour de cinq ans qui fonctionnait toujours, il me suffisait de télécharger un nouveau driver pour le Modem, ce que j’ai fait au bureau dans la journée.

J’arrive à la maison, le soir, et j’allume le PC. Paf ! Boum ! L’alimentation explose…

Pas de bol. Deux PC HS en moins de 24 heures.

Ce ne me gênait pas trop (à part que ne pas avoir Internet au moment d’élections présidentielles était ballot).

J’avais déjà plus ou moins décidé d’acheter un ordinateur haut de gamme (non pas par snobisme mais je constatais que tous les gens, autour de moi, dépensaient des sommes délirantes pour acheter des extensions diverses, comme, à l’époque, des graveurs de DVD externes ce qui serait totalement saugrenu, maintenant). Dans le magasin (une petite boutique en Bretagne, tenue par un pote), j’ai décidé d’acheter un portable et de passer à la Wifi avec une box histoire d’en finir avec les câbles, les cartons, … J’ai donc pris un HP Pavillon avec Vista et un processeur Centrino pour la modique somme de 1300 euros (il valait 1200 dans un hypermarché mais j’ai eu un vrai service en l’achetant à mon pote, notamment la mise en route).

Ca fait cinq ans. Il tourne comme une horloge. Un vrai bonheur.

Je m’attends à ce qu’il rende l’âme prochainement mais le fait d’avoir un iPad et un iPhone diminuent l’intérêt du PC, pour moi, maintenant que ma principale activité avec ces machins tourne autour des blogs et de l’actualité politique en général.

L’iPad est très bien pour lire les flux RSS depuis son lit (ou ses toilettes).

mardi 3 juillet 2012

Mes voitures

Mes vacances s’organisent. Comme chaque année, je pose petite touche après petite touche sans avoir de plan précis mais un objectif global : une espèce de tour de France des copains avec une virée en Belgique et une fin probable à l’Université d’Eté du Parti Socialiste. La première pierre est posée : un week-end, avant les vacances, avec un gros noir, chez Didier Goux. Néanmoins, un premier problème se pose : je n’ai pas de voiture. Ca va faire trois ans (le troisième été sans voiture) pour des raisons que j’ai racontées par ailleurs.

En y pensant, je me suis rappelé « toutes » les voitures que j’ai eues depuis mes dix-huit ans et que je ne n’avais pas fait de vrai billet, ici, depuis bientôt 5 mois. Nostalgie ?

Petit, comme bout de mômes, je jouais beaucoup aux « petites voitures » et j’aimais bien les voitures de mes parents. De mon père, devrais-je dire, c’était toujours lui qui s’en occupait… Au plus loin que remontent mes souvenirs, mes parents avaient une Citroën ID (une espèce de DS bas de gamme pour ceux qui ne connaissent pas) et une 2ch. Vers 1975, de mémoire, on a eu un petit d’accent à Saint Brieuc et l’ID a rendu l’âme… Le châssis était plié. Dans l’urgence, mon père a acheté une CX, ce qui n’était pas dans ses plans initiaux. Nous étions trois enfants, pour pouvoir circuler avec les grands-mères, les chiens, les bagages, il fallait une voiture plus grande mais il n’y avait rien de satisfaisant sur le marché, à l’époque. En 1976, je crois, Citroën a lancé la CX Break Familiale et Peugeot une 505 équivalente. Je crois qu’on a acheté la CX Break Familiale en 1976 ou 1977 (de mémoire, c’était peut-être un peu après).

Pourquoi je vous raconte ça ? Pour fonder de décor d’une famille provinciale à la fin des années 70 mais aussi parce que, quand j’ai eu 16 ou 17 ans et donc l’âge de conduire avec mon père (je ne parle pas de l’âge légal, c’était bien entendu interdit), j’ai fait mes premières armes avec une 2cv et ce monstre, ce veau, qu’était la CX Break. J’ai notamment passé des heures à faire des manœuvres sur le parking de la pointe du Blaire avec ce tank.

Du coup, quand, vers 18 ans, je me suis pointé à l’auto école, je n’avais aucune difficulté à faire des manœuvres et à conduire. Mon moniteur a constaté que je serai près à passer le permis au bout de 15 leçons et nous primes rendez-vous pour le 15 juin 1984. Le 7 juin, je me suis rendu compte que c’était le jour de mon bac philo. J’ai donc appelé l’autoécole qui m’avait un créneau pour le 8 suite au désistement de quelqu’un. Je suis donc finalement allé passé le permis au bout de 13 leçons en étant prévenu moins de 18 heures avant…

Pendant l’épreuve, j’ai failli avoir un accident très grave : un imbécile avait débouché à fond en marche arrière d’un sens unique. C’est l’inspecteur qui a réussi à freiné. Je me rappelle de son expression. Il était livide. Il m’a déclaré : « c’est un miracle que je l’ai vu et que j’ai eu le réflexe ; à une demi-seconde près, nous étions mort ». Comme il avait vu que je me démerdais bien, il a mis fin immédiatement à l’examen et m’a donné mon papier rose. Ca fait 28 ans (et presque un mois) et ça ne nous rajeunit pas.

A noter que j’ai un mauvais souvenir de cette époque, des leçons de code, des leçons de conduite (malgré la sympathie des moniteurs)… Tout le monde me paraissait globalement incompétent… et je considérais l’autoécole comme une bande de voleurs. Notamment, c’était la secrétaire qui nous donnait les leçons de code et elle n’avait pas un QI à trois chiffres. Il n’empêche qu’à cette époque, le but des autoécoles étaient de permettre à des jeunes d’apprendre à conduire pour passer le permis… et c’était très bien. C’est vite parti en couilles, ensuite. Je me souviens de copains et de ma petite sœur qui ont passé le permis au cours des années suivantes. Les règles avaient changé et il est devenu trop difficile de passer le permis. La conduite accompagnée, introduite fin 1990, je crois, a amélioré le système mais je ne crois pas que ça soit parfait.

La première année « scolaire » après le permis s’est bien passé mais nous étions quatre chauffeurs pour deux voitures (en gros, ma mère, mon frère et moi, on se partageait la 2ch). Mon frère était étudiant à Rennes et moi à Vannes, on arrivait à se débrouiller mais la situation était un peu tendue, certains week-ends et pendant les vacances, on s’engueulait un peu… Mon père a fini par se décider d’acheter une troisième voiture.

Un jour, je suis arrivé à la maison, il y avait une Citroën LNA 11E garée devant. C’était la voiture de démonstration que mon père avait rachetée à la concession pour « une bouchée de pain ». Je me rappelle de quelques heures passées dans la voiture, ce premier soir, à bien lire la notice et tout ça… On est cons quand on est jeunes… J’ai longtemps considéré cette voiture comme la mienne alors qu’elle était plus utilisée par mon frangin qui faisait beaucoup plus de route. Cette année là, l’année scolaire 1985-1986, je roulais essentielle avec la 2cv.

La LNA 11E était très bien. Elle avait un énorme avantage : elle avait un « joli moteur » (la plupart des petites voitures de l’époque, n’avait pas 1,1 litre sous le capot) et elle était très légère. Ce qui fait que j’arrivais à démarrer plus vite que la plupart des branleurs qui avaient des voitures plus puissantes. Je me rappelle avoir grillé un type avec un BMW sur la rocade de Loudéac, ça m’avait fait rigoler.

Je ne sais plus trop bien pourquoi mais elle était devenue « à moi » (j’en étais le conducteur principal) mi 1988.

Entre temps, la situation était devenue invivable pour ma mère. Mon frangin prenait la LN la semaine et moi la 2ch. Il ne restait plus rien à la maison. Du coup, mon père a acheté ce qu’il y avait le moins cher sur le marché, une Fiat Panda, voiture qui était également très bien pour un jeune con comme moi, elle me permettait de rouler allègrement à 130 sur la 4 voies limitée à 110 quand je suis devenu étudiant à Nantes (il nous fallait à l’époque deux voitures fiables puisque mon frangin et moi étions étudiants assez loin).

En 1987 ou en 1988, mon père a remplacé sa CX par une Renault Espace (à l’époque c’était particulièrement innovant) et il a acheté, un peu après, peut-être, une Renault 5 mais j’ai oublié les circonstances : était-ce quand la 2cv a rendu à l’âme ou quand ma petite sœur a eu le permis ? Je ne sais plus si à une époque, nous n’avions pas cinq voitures : l’Espace, la 2cv, la R5, la Panda et la LN… Au fond, c’était très peu important pour moi puisque dès fin 1987, j’allais bosser à Paris pour un peu moins de trois avant le service militaire (dans le blog, j’ai raconté une période de trois mois à l’été 1988 où on bossait à Vannes mais nous avions des voitures de service).

Vers octobre ou novembre 1990, j’ai recommencé à bosser en Province. Il me fallait une voiture. Six ans et demi après le passage du permis, j’ai décidé d’acheter une voiture. Même si je n’avais que 24 ans, j’ai décidé de me rabattre une ZX Reflex 1,4L, une voiture de bon père de famille. Je crois me souvenir que lors de l’achat, mon père m’avait donné la LN que je puisse bénéficier de la « reprise constructeur ».

Je n’ai gardé cette voiture qu’un mois. Quand je l’ai reçue, j’étais extrêmement déçu par son faible niveau d’équipement : visiblement, le modèle que j’avais essayé était « toutes options » mais le commercial ne m’avait vendu aucune option. Le commercial a fait deux erreurs : comme geste commercial, il m’a offert un autoradio et un essuie glace arrière. L’autoradio fourni était une vraie merde, sans même la FM… et j’ai découvert que l’essuie glace était de série. Il avait commis le tort de mentionner le cadeau dans le bon de commande. Un courrier à la direction commerciale de Citroën et une semaine après, je recevais une nouvelle ZX, correspondant à mes attentes.

Je m’égare mais à cette époque, j’étais devenu un si fin négociateur, en ayant beaucoup appris et beaucoup réfléchis à cette histoire que je gagnais une fortune sur certains achats que je faisais (j’ai perdu la main vers 1995).

Le tournant est arrivé moins de deux ans après. J’avais certes une voiture parfaite, d’une tenue de route exceptionnelle (c’était une des premières avoir les roues arrières directrices) mais elle restait « terne ». D’ailleurs, jusqu’à environ 2000, toutes les Citroën se sont démodées très rapidement. Celle que je voulais acheter, alors, au printemps 1993, ne dérogeait pas au principe. Lors de l’annonce de la sortie de la Xantia, par Citroën, j’avais décidé d’en acheter une.

Je me suis donc pointé à une journée porte-ouverte pour sa présentation et je suis tombé sur le même commercial… qui m’a reconnu. Je lui ai fait part de mon envie. Il m’a dit « Hé ! Je te connais, tu vas encore regretter ton achat, tu ne vas pas acheter une familiale à 27 ans… » « Heu… » « Voila ce que je te propose : tu passes me voir lundi à Pontivy, là, un samedi, je suis débordé avec la journée porte-ouverte et on discutera mieux. »

Je me pointe dans son bureau le lundi et il me montre une voiture sur le parking. Il m’explique qu’il l’avait vendu à deux petits vieux mais que compte tenu de la forme des sièges, la dame avait beaucoup de mal. Il leur fallait donc changer en urgence et ils avaient opté pour une Xantia. Mais, ils ne l’avaient que depuis trois ou quatre mois, la changer comme ça leur coûterait beaucoup trop cher puisque Citroën n’offrait qu’un prix dérisoire. Il m’a donc proposé le deal suivant : il négociait avec Citroën pour l’achat de la Xantia des braves gens avec la reprise de ma ZX et il me vendait leur voiture avec une légère décote, moins la reprise de ma voiture tout en ôtant du prix toute la marge de négociation qu’il pouvait obtenir auprès de la concession et auprès de Citroën pour la vente de la Xsara. Vous m’avez suivi ? Non ? Pas grave… Je lui enlevais une épine du pied en lui permettant de « sauver les vieux » tout en obtenant une voiture quasiment neuve, à son juste prix même si la voiture n’était pas cotée, tout en bénéficiant, en plus, de la marge obtenue sur l’autre vente…

Il ne me restait plus qu’à l’essayer mais le gugusse m’a prévenu : « l’essayer, c’est l’adopter ». Effectivement, après un trajet d’une vingtaine de kilomètres, je me suis demandé comment je pouvais ne pas avoir déjà acheté une telle voiture. Je signais illico avec un petit pincement au cœur : mon père était mort quelques mois auparavant et c’est la première fois que je prenais une décision de cette importance sans lui demander son avis.

C’était une ZX Volcane coupée, 2 litre injection. 1600 km au compteur. 122 chevaux. Ma première vraie voiture (malgré une LN que je considérais comme m’appartenant et deux autres ZX).

Quelques mois après, ma mission en Bretagne s’arrêtait et je recommençais à bosser à Paris. En lointaine banlieue Parisienne, pour être plus précis, alors que j’allais décider d’acheter au Kremlin-Bicêtre. C’est ainsi que je faisais 35 kilomètres deux fois par jour pour le boulot et que je rentrais en week-end en Bretagne tous les week-ends, soit deux fois 430 km. La première année, j’avais fait 55 000 kilomètres. 60 000 la deuxième et, à peu près autant la troisième, au cours de laquelle je recommençais à travailler dans Paris. Fin 1996 ou début 1997, il a fallu que je change un peu de mode de vie : ce n’était plus possible d’aller au travail en voiture et de rentrer en Bretagne toutes les semaines (je suis passé à « toutes les deux semaines » puis, rapidement, à mon rythme actuel : « toutes les trois semaines). Puis, je me suis fait à l’évidence : quitter Paris en voiture le vendredi soir était une galère, c’était devenu beaucoup plus facile de rentrer en train.

Ainsi, je me suis retrouvé avec une voiture de quatre ans avec laquelle j’avais fait 180 000 kilomètres, qui était comme neuve (180 000 kilomètres à vitesse constante sur autoroute soit de province soit de banlieue n’est pas usant). Je la prenais surtout pour les vacances et roulais toujours beaucoup.

Je n’ai jamais compris pourquoi, il avait fallu que je change l’embrayage au bout de 140 000 kilomètres. Vu la conduite que j’avais (de longues distances), c’était surprenant. Ce sont les seuls frais importants que j’ai eus, d’autant qu’ensuite, j’ai arrêté de faire l’entretien dans les concessions Citröen. La fixation de l’alternateur a rendu l’âme vers 200 000 kilomètres et un copain a passé pas mal d’heures à réparer ça puisqu’il a fallu « re-tarauder le pas de vis » ou un truc comme ça. Ca lui a couté cinq ou six heures (et ça m’a couté un restaurant). Vers 180 000 kilomètres, j’ai eu pas mal de problèmes d’électronique : un capteur « de pas à pas » qui déconnait. La voiture callait tout le temps. Ca a duré six mois, jusqu’au jour où je me décide à aller au garage. L’électricien a branché ma voiture sur un ordinateur, cliqué sur un truc et je n’ai plus eu aucun problème. Vers 240 000 kilomètres, il y a une bougie que je n’arrivais plus à changer, il aurait fallu faire des investigations avec un mécano meilleur que celui qui me faisait l’entretien courant.

A 260 000 kilomètres fin 2001, j’avais un contrôle technique à faire. Il me fallait changer les quatre pneus, les amortisseurs et quelques bricoles sans compter la courroie de distribution qu’il aurait fallu changer l’année suivante, ma bougie récalcitrante à mettre au pas, … J’ai donc pris à regret la meilleure solution qui s’ouvrait à moi : remplacer ma voiture.

Je me suis donc pointé un samedi dans un machin d’occasions récentes de chez Citroën. J’ai expliqué ma situation au gars qui ne pouvait pas grand-chose pour la reprise de ma ZX (il m’a même fait comprendre que c’était plutôt un boulet pour lui). Il n’empêche qu’il m’a proposé une voiture de même type, une Xsara VTS 2.0, 138 chevaux de 10 000 kilomètres, pour un montant exactement identique de ce qu’il m’avait fallu payer pour la ZX près de 10 ans avant mais avec un équipement bien supérieur (sans compter la puissance supplémentaire) : GPS, radar de recul, allumage automatique des feux, essuie glace automatique (et j’en passe, mais ce sont des machins que je ne retrouve pas systématiquement dans les voitures de locations que je prends aujourd’hui, ce qui montre que le progrès n’est pas si rapide).

J’ai bien aimé cette voiture aussi. Peut-être pas autant que la ZX mais bon… Peut-être pas aussi speed mais beaucoup plus stable à grande vitesse alors qu’après 180 kilomètres heures, la ZX devait être tenue à deux mains. J’ai poussé la Xsara à près de 200, elle ne bougeait pas. Rassurez-vous, je ne suis pas taré, je n’ai fait aucune pointe de vitesse avec la Xsara en France et, avec la ZX, c’était toujours des accidents. De toute manière, à partir de 2002 ou 2003, ça a commencé à craindre de faire des conneries.

J’ai beaucoup moins roulé avec la Xsara qu’avec la ZX même si à l’occasion d’un changement de job, j’ai recommencé à aller en Bretagne avec…

A un retour, en novembre 2009, le pot d’échappement s’est cassé la gueule… et j’étais en retard pour le contrôle technique. Les aléas de la vie Parisienne étant là, je travaillais loin de chez moi et ne pouvais trouver de temps pour faire les réparations en semaine, comme je faisais jusqu’en avril 2008 (j’avais un garage près du boulot). J’ai donc « tardé » dans la réparation… et pris l’habitude de prendre des voitures de locations. C’était très bien. En fait, je me suis rendu compte que je n’avais plus confiance dans la Xsara depuis qu’elle avait perdu son pot d’échappement sans crier gare. Prendre des voitures de location était devenu un confort, je partais en sécurité et n’avais plus à m’occuper de l’entretien (c’est très chiant en banlieue Parisienne quand vous bossez loin…).

Aux vacances de Noël 2011, deux ans après donc, en discutant avec un pote, je me suis rendu compte qu’il avait besoin d’une voiture et que j’en avais une : je la lui ai donné à condition qu’il s’occupe de tout. Le rapatriement en Bretagne (par un pote) et les réparations (par le même pote) lui ont coûté moins de 1500 euros, l’heureux homme.

Et je me rends compte qu’on vit très bien sans voiture.