dimanche 24 avril 2016

Retour à la normale

J'ai survécu à la fiesta pour les cinquante ans. Jeudi soir, à la Comète avec les copains du quartier et les blogueurs Parisiens, samedi midi en famille et samedi soir avec les copains d'enfance à Loudéac (avec Cécile et Christophe, tenanciers de bistros, filles et dis de tenanciers de bistros). 

Je suis rentré à Bicêtre. L'Aéro est ouverte. Le patron est saoul. On le comprend, quand on le connaît, parce qu'il répète toujours la même chose, différente à chaque fois. Ma première pensée, en arrivant à Montparnasse a été d'envoyer un SMS au vieux Joël pour lui demander de trouver un bistro ouvert avant que je sorte du métro. Pourtant, cela faisait plusieurs mois que nous étions fâchés - une connerie - et que je ne le faisais plus. Je ne l'ai pas fait. 

Voyant Karim saoul, j'ai pensé envoyer un SMS à Jojo pour lui dire d'aller au PMU. Karim répète la même chose. Il part de la mort des copains, de celle de Joël, de Christian, Laurent, Gérard, Patrick... Je ne savais pas que Christian était mort. C'était un copain du vieux Jacques, un con que je tolérais, c'était le pote d'un pote. Jacques m'avait dit qu'il pensait qu'il était mort parce qu'il n'avait aucune nouvelle. Je le pensais aussi. Et là, Karim m'annonce qu'il est mort depuis au moins un an. 

Karim est saoul mais gère toujours très bien son commerce, comme toujours. C'est le bonheur. Les clients sont des objets du décor et je papote avec lui. Toujours les mêmes sujets. Il m'a demandé quatre fois si j'étais en Bretagne et m'a dit quatre fois qu'il y allait le week-end prochain. 

J'étais en Bretagne. Au retour, je n'avais pas de place attribuée. J'étais sur les strapontins en voiture 19, celle qui accueille les gamins non accompagnés. Il y a quelques animateurs qui les font jouer. C'est un bordel dans la voiture. J'étais content de ne pas avoir de place dans cette voiture. J'ai pu dormir sur mon strapontin, dans le silence. La SNCF devrait faire des voitures spéciales, même avec uniquement des strapontins, où l'on a le silence absolu. 

En arrivant à Montparnasse, j'ai voulu boire un demi. Pas par vice mais par soif. Que voudriez-vous boire à 18h30 ? Impossible. Pas de serveur. J'ai pros le métro. Je me demandais si l'Aéro serait encore ouvert. 

Il l'est. Le patron est saoul et me parle en ni le des morts. 

dimanche 17 avril 2016

Le bonheur



Un Burger avec du bleu, du Saint Nectaire, 300 grammes de viande hachée, des frites, du bacon, un œuf au plat et des frites. 

mercredi 13 avril 2016

Mauvaise humeur

Le vieux Joël est mort. Cela justifie une mauvaise humeur. Tous les copains comptent sur moi pour organiser une collecte pour des fleurs. Deuxième motif de mauvaise humeur. Pour tous les copains qui sont morts, c'est moi qui m'y colle. Ça me rappelle la mort du Coucou avec les potes qui demandaient si j'organisais un truc sans comprendre que c'est moi qui était en deuil et que c'était à eux d'organiser la collecte. 

Je lance le truc hier. Reconnaissons au vieux qu'il organise bien ses obsèques. Il se fait enterrer une semaine après sa mort ce qui me laisse le temps de gérer. 

Hier, des gens m'engueulaient parce que je notais tous les dons sans comprendre que je le faisais pour savoir quel était le montant global que j'aurais à régler au fleuriste et me rappeler qui je devais taxer encore. Autre raison de mauvaise humeur. 

Ce soir, une copine arrive. Je lui demande si elle veut participer. Elle me répond que oui mais qu'un copain a donné pour elle hier. Je vérifie et je constate que ce n'est pas vrai. Elle me donne 5 euros (ce qu'il avait donné hier mais, à moins, je refuse les dons). 

Elle le rejoint à table et ils discutent. Il finit par m'engueuler parce que je les vole. 

Voila pourquoi je suis de mauvaise humeur et pourquoi je note tout. 

Le toit pour cinq euros. 


samedi 2 avril 2016

Aventures bancaires

Il y a cinq semaines et demie, je reçois un appel sur mon portable. C'était quelqu'un de ma banque. J'étais assez surpris car c'était un numéro direct et pas le numéro habituel. Le gars voulait me vendre une carte bancaire haut de gamme me vantant tous les avantages, dont je n'avais rien à faire, jusqu'à ce qu'on en vienne à celui qui motivait sa démarche et qui est un peu surprenant.

Comme c'est une carte haut de gamme, ils me remboursent la cotisation en fonction du nombre d'opérations faites et, comme en 2015, j'ai fait plus de 760 utilisations de ma carte précédente, ils allaient me devoir de l'argent. Je dois reconnaitre que j'ai été estomaqué par ce nombre puisque cela fait en moyenne deux paiements par jour mais, à la réflexion, en faisant ce billet, ce n'est pas si énorme que cela (une note de la Comète ou du 1880 par jour plus sept opérations par semaine : courses, train, cantine et potentiels autres bistros quand je n'ai pas d'espèces)... Ce n'est pas, non plus, surprenant, quand on pense à tous les efforts que font les banques pour vous faire faire des petits montants par carte. Il y a encore cinq ans, il ne me serait jamais venu à l'idée de payer par carte moins de 20 euros.

Les banques ne sont pas folles : c'est ainsi qu'elles gagnent du pognon. Excusez le professionnel qui parle mais les commerçants versent des commissions à leur banque qui en reverse une partie à la banque du client. Alors que quand on paye en espèces, c'est la banque du client qui paye, notamment en mettant à disposition des distributeurs automatiques de billets ou en payant à leurs concurrents si les clients vont y tirer de l'oseille. Sans compter qu'avec l'arrivée du paiement par mobile, elles auront de nouveaux concurrents et le modèle économique sera changé.

Elles poussent donc les clients à accélérer le nombre de paiement par carte bancaire et vont jusqu'à les rémunérer pour cela (ce qui reste réservé à ceux qui ont les moyens d'avoir une carte haut de gamme, tout de même...).

Je devais recevoir ma carte deux semaines après ce qui n'a pas été le cas même si cela m'aurait arrangé vu que je devais rentrer en Bretagne. Elle est arrivée avec une semaine de retard. Il fallait que je retourne des papiers signés. Comme il y avait six pages et que je ne savais pas combien il fallait mettre de timbres (il n'y a pas de bureau de poste entre chez moi et le bureau), j'ai attendu aujourd'hui de venir à nouveau à Loudéac pour passer à l'agence, dont je sors.

Je tombe sur un type de la boutique à qui je confie mes papiers signés. Je lui demande quand la carte sera activée. Il me dit que c'est déjà fait. Je lui réponds que non, il y avait un courrier disant que je devais signer les papiers et qu'elle serait activée ensuite, d'ailleurs je l'ai déjà essayée. On passe à son bureau, il bricole un truc sur son ordinateur. Il me dit que ça devrait être bon. Je décide d'essayer la carte au distributeur. Elle ne fonctionne pas. Je vais donc revoir le type, surpris, qui regarde à nouveau, il faut peut-être quelques minutes qu'il me dit, réessayez. D'accord, ça ne fonctionne toujours pas.

Je retourne à son bureau, je lui dis et lui réexplique que ce n'était pas un renouvellement de carte mais le passage à une carte plus élevée en gamme et que s'il fallait que je remplisse un papier et l'envoie par la poste au siège ce n'était pas pour rien (mais que je l'ai envoyé à l'agence). Je finis par lui dire que je travaille dans le domaine mais pour un concurrent et qu'il aurait tout intérêt à aller voir les plafonds de ma carte. Ce qu'il a fait. Ils étaient à 0...

Il faut vraiment tout faire soi-même...