jeudi 8 novembre 2012

Salon Cartes

Ça faisait des années que je n'étais pas revenu à ce gigantesque rassemblement des professionnels de la profession : la monétique. 3 jours dans deux immenses hall de Villepinte, entièrement consacrés à la carte, toutes les sortes de cartes : de paiement, de transport, d'identité.

C'est un machin d'envergure mondiale (je crois que c'est le plus gros salon dédié à la carte). Tous les industriels (fabricants de cartes, fabricants de machines à fabriquer les cartes, constructeurs de terminaux, fournisseurs de plastique, de puces, génies fous de la biométrie inutile, éditeurs de logiciels de test,...) sont représentés (sauf ceux qui m'intéresse, d'ailleurs, les constructeurs de distributeurs de billets !) en plus des boîtes de service et des machins comme Visa et MasterCard.

Dans le temps, quand j'étais consultant au Groupement des Cartes Bancaires, j'y allais tous les ans. La plupart des commerciaux des stands sur lesquels on s'attardait parce que les produits nous intéressaient ou parce que les hôtesses étaient canon étaient tellement impressionnés par notre badge (c'est le Groupement qui délivrait les agréments pour les cartes et le matériel) qu'ils finissaient généralement par nous offrir le Champagne.

Nous étions incorruptibles mais ça ne nous a pas empêché de partir une fois ou deux dans un état qui ne faisait pas honneur à l'institution qui nous envoyait là-bas.  Depuis une dizaine d'années, j'ai espacé mes visites. C'est peut dire : la dernière date d'au moins cinq ou six ans.

Pourtant, c'est toujours un plaisir d'y aller, on y rencontre des gens qu'on a croisés chez des clients communs il y a dix ou vingt ans. C'est aussi un devoir : ça fait plaisir aux fournisseurs de nous voir (ça les change des clients étrangers qui les visitent habituellement et ça leur permet de nous tirer les vers du nez sur les projets en cours).

Cette année, je n'ai pas rencontré grand monde à part un type avec lequel nous avons partagé un bureau pendant plusieurs années vers la fin des années 90. Ca m’a fait plaisir de le revoir parce que je suis toujours en contact avec des collègues à lui et avoir des nouvelles de quelqu’un pendant dix ans sans le voir me lassait…

J’avais aussi rendez-vous avec un pote commercial dans une boite du secteur (mais c’est le hasard : j’ai annulé un rendez-vous que j’avais avec lui ce soir au bistro parce que je craignais d’arriver en retard à cause du salon… et c’est comme ça que j’ai appris qu’il devait y aller aussi et avait peur d’être en retard à son rendez-vous avec moi).

Vers 15h20, il m’a envoyé un SMS comme convenu pour me dire où il était et je l’ai rejoint à la buvette de l’entrée (une buvette de luxe : chez Fauchon). Après les politesses d’usage et avant même qu’un serveur nous demande ce que l’on voulait boire, je lui ai dit : « Ca me rappelle le temps où on venait ensemble pour le boulot… C’est toujours aussi chiant, ce truc. » « Oui, qu’il me dit, j’ai bien envie de me barrer ». « Alors cassons-nous ! »

Tant pis pour les visites de courtoisie.

2 commentaires:

  1. Il t'en reste des cartes bancaires de la période "Groupement"? Avec un peu de crédit si possible, c'est pour Noël...

    Sinon, c'est quoi les tendances à venir dans les moyens de paiement? Les paiements via smartphone, des concurrents?

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    1. Oui, les paiements mobiles sont dans le vent, sinon rien de neuf. Ce sont les wallets qui vont se développer, a priori, et les banques risquent de perdre gros puisque les flux financiers passeront par Google.

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