jeudi 3 avril 2014

Mon niveau d'incompétence

« Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » ! Vous connaissez le principe de Peter ? Vous pouvez en lire plus sur Wikipedia. C’est un ouvrage satyrique mais pris au sérieux. Je vais résumer : un employé compétent finira par avoir une promotion. Il finira par se retrouver à un poste pour lequel il n’est plus compétent mais il ne sera jamais rétrogradé. Ainsi une grande partie de la hiérarchie des entreprises est composées de gens incompétents. Par contre, comme les mecs compétents sont promus, il ne reste plus de types bons au niveau où ils devraient l’être.

Je m’y suis intéressé au début des années 90 parce que mon chef de l’époque, sans se rendre compte qu’il était lui-même incompétent, n’arrêtez pas de nous le lancer dans la gueule, du genre : « Alors, Jégou, vous démontrez encore que vous avez atteint votre niveau d’incompétence. »

Je m’y suis intéressé une dizaine d’années plus tard, quand j’ai moi-même atteint mon niveau d’incompétence et était entouré de gens incompétents. Un nouveau gros projet s’était lancé et la directrice de ce projet, s’était entourée de six ou sept chefs de « sous-projet » par domaine bien précis et nécessitant une expertise. Certains étaient notoirement incompétents dans leurs domaines (ceci n’est pas une méchanceté, ils avaient bénéficié d’une promotion interne pour ce nouveau projet mais l’entreprise manquait de spécialistes). Ces incompétents avaient des consultants pour les assister, dont moi.

Nous étions ainsi une équipe d’une dizaine. La directrice en avait sélectionné six qui, en plus de leur travail, devaient assurer le rôle de « technico-commercial » auprès des entreprises clientes. J’avais donc en charge le suivi de deux banques pour tous les « sous-projets », y compris ceux dont je ne connaissais rien. J’allais donc voir les banques pour échanger avec eux mais je me retrouvais en face de gens soit très compétents soit ayant atteint leur niveau d’incompétence. Pour le sous-projet dont j’avais la charge, j’étais largement plus compétent qu’eux à un point que ça me faisait profondément chier. Pour les autres, j’étais absolument nul et passait pour une bille.

Néanmoins, l’observation de mes confrères me montrait que c’était pareil pour eux. Quand ils me faisaient le reporting pour le domaine qui était le mien, je voyais bien qu’ils ne comprenaient rien à ce qu’ils avaient pu noter…

La différence entre eux et moi, c’est que je le reconnaissais. Mais je ne pouvais pas le dire à la chef puisqu’il aurait fallu que je démolisse mes camarades : « Ecoute, je suis nul dans ces domaines et ils sont nuls dans le mien, ils me font de belles conneries et je galère à réparer. » Tout au plus, si je lui disais que j’étais largué, elle me répondait « tu vas apprendre ». C’était complètement faux (faire l’intermédiaire entre des experts ne pousse pas à devenir expert mais à se désintéresser des sujets). Nous avions tous atteint notre niveau d’incompétence et la chef aussi. Elle a donc eu une promotion parce que son chef à elle était encore plus incompétent et qu’il fallait le remplacer.

Nous étions donc une bande d’incompétents pour notre job mais très compétents pour ses annexes… Et j’étais effaré de voir mes collègues ne pas reconnaître leur propre incompétence. Ils faisaient le job comme s’ils étaient compétents alors qu’ils n’avaient aucune raison de nier leur incompétence vu qu’ils n’avaient pas été recrutés pour ça mais pour une compétence particulière.

La chef avait raison sur un point : j’ai beaucoup appris mais pas en technique, uniquement sur le fonctionnement des entreprises, à l’occasion de différents chantiers. Par exemple, il avait fallu que je fasse des contrats avec des fournisseurs. En travaillant avec la juriste, j’avais appris beaucoup de choses, notamment que la plupart des causes des contrats ne servaient à rien (pas toutes !).

Et c'est périodiquement que je l'atteins périodiquement, ce niveau d'incompétence... Mais que j'apprends beaucoup sur des sujets variés...Ce qui me fait être plus compétents que d'autres, qui ne reconnaissent pas leur propre incompétence.. et s'entêtent dans des domaines où ils sont nuls.

mardi 1 avril 2014

Les vraies raisons de la défaite !

C'est une belle question. Les blogueurs s'interrogent et se renvoient des arguments. Ce matin, j'ai fait une plaisanterie sexiste dans Twitter. Un type m'a répondu que c'était sexiste. J'ai répondu que la gauche morale me cassait les couilles. Il m'a dit que le sexisme n'est pas une opinion mais un délit. 

C'est un trou du cul. Une opinion (que je ai pas d'ailleurs) ne saurait être un délit. Ce qui peut être un délit est des propos exprimés. Et encore ça se discute. Un délit doit être prévu par la loi. Je n'ai fait que demander à un pote si une gonzesse qu'il citait était bonne. Je veux bien passer pour grossier ou vulgaire. Mais qu'on ne me dise pas que je commets un délit. 

Et cette gauche conne devrait finir par s'interroger si elle est pas responsable de l'exaspération des électeurs, par des positions débiles qui finissent par une censure.  

La gauche conne et morale devrait arrêter ce positionnement idiot. Elle fait chier tout le monde. 

Ce week-end, je lisais la liste des noms du comité de soutien à mon maire. J'étais dedans ! 90% des noms des gens étaient d'origine étrangère. On était pliés de rire au bistro. Tenu par un Kabyle qui a  fait signer tous ses potes. 

Et la gauche s'écroule aux élections. 

Que la gauche morale ferme sa gueule.