dimanche 15 novembre 2015

Programme télé : virez Sarkozy !

Ce soir, France 2 reçoit Cazeneuve. TF1 reçoit Sarkozy. J'envisage sérieusement de ne pas aller au bistro et de rester à la maison regarder la 2 pour montrer à quel point je conchie la une et son intivité. 

J'ai néanmoins confiance en mon instinct pour trouver un bistro avec la télé et France 2. 

Depuis que je blogue, je n'ai jamais appelé l'autre "le nain" ou "le nabot". Il n'empêche que je vais être grossier : cette misérable merde n'a rien à foutre à la télé. Sauf pour s'expliquer sur Guéant ou sur le financement de sa campagne par la Lybie. 

Faire une telle récupération est ignoble d'autant qu'il est largement responsable d'une partie des merdes qui nous tombent sur la gueule. J'appelle la droite à se ressaisir. Virez ce guignol assez fou à lier pour ne pas se rendre compte que ses agissements vous font perdre toute crédibilité. 

mercredi 30 septembre 2015

Du off !

Depuis quelques temps, je suis obligé d'envoyer des mails (ou des SMS) à des clients ou des fournisseurs en précisant qu'ils sont "off". Et j'en reçois de leur part de la mêle nature. En gros, un mail off est l'équivalent d'une conversation téléphonique (c'est entre toi et moi) mais moins chiant. 

Le off veut dire que le mail s'inscrit hors de la relation client-fournisseur, c'est-à-dire hors de toute relation contractuelle. Du genre : "il me semble que ta boîte ou ton service merde sur le sujet, essaie d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard". 

La cause est relativement simple : de plus en plus d'aboutissement envoient des mails avec des tonnes de destinataires. Le numerique tuera le numerique. Pour se couvrir ou pour se donner de l'importance. Ils se rendent ridicules (mouarf ! Encore un mail de machin avec 2500 destinataires). 

On ne peut plus régler par mail des problèmes importants sans passer par le off parce que des peine-à-jouir croient que leurs mails ont une valeur contractuelle et se sentent obligés de mette une hiérarchie en copie pour ce couvrir alors que si je mets ma hiérarchie en copie c'est pour les informer. 

Tant qu'on n'aura pas dépassé ce stade, la transformation numerique sera impossible. 

jeudi 25 juin 2015

Les mots des maux de la RATP

Dans mon dernier billet, je ronchonnais contre des mots employés à tort faisant dériver la langue française dans un sens qu'il n'est même pas nécessaire d'être réactionnaire pour le regretter. Je tiens à signaler que la RATP devient championne dans le domaine. 

Depuis quelques mois, ils améliorent l'information au client pour expliquer les incidents. Dans l'absolu, on devrait s'en foutre royalement (le seul truc qui devrait nous intéresser est le temps que l'on va perdre), mais il faut reconnaître qu'ils sont forts pour la communication. Par exemple, quand ils annoncent un arrêt de la rame quelques minutes pour un problème de signalisation, on en est presque à les considérer qu'ils sont victimes des types qui gèrent les "feux tricolores" en oubliant qu'ils en sont responsables. Le train serait arrêté pour permettre au conducteur de sauter la guichetière que cela ne changerait rien au problème. A la limite, on serait encore plus compréhensifs ! Et encore plus s'il était parti pisser une bière bue en trop. 

Toujours est-il qu'ils ont préparé un certains nombre d'annonces standard. La pire est : "nous devons patienter suite à un malaise voyageur". La première fois, vous vous dites que le conducteur de la rame qui dit ça dans le micro. 

C'est une habitude. Par exemple, je prends un métro (la ligne 7) qui est en "Y". Une rame sur deux va vers Ivry, l'autre vers Villejuif. Tous les soirs, à la dernière station avant ce Y, le conducteur nous rappelle qu'il faut qu'on vérifie si on est dans la bonne rame ce qui se traduit une fois sur deux : "je vous rappelle que cette rame se dirige en direction de..."

Ça fait mal aux oreilles. 

Mais le "malaise voyageur" revient de plus en plus souvent ce qui laisse penser que les différentes annonces sont maintenant préparées à l'avance. Pourquoi ne parlent-ils pas "du malaise d'un voyageur" mais d'un "malaise voyageur", ce qui ne veut strictement rien dire ?

Sans compter que le nombre de malaises est assez incroyable. Pour qu'il m'énerve à ce point, c'est qu'on l'entend souvent. 

Chers usagers de la RATP, la prochaine fois que vous voyez un type tourner de l'œil dans un wagon, vous le foutez dehors. Ca m'évitera d'arriver en retard au bureau ou au bistro et d'entendre des conneries. 

lundi 22 juin 2015

Le poids des morts, le choc des faux mots

Une collègue a perdu sa mère la semaine dernière. Une autre collègue a donc organisé une collecte pour des fleurs. Elle a envoyé un mail collectif : "pour le décès de la maman de X, une enveloppe patati patata". 

J'espère que ma mère nous quittera quand je serai à la retraite. Si cela arrive avant, j'aimerais bien qu'on fasse une collecte pour la mort de ma mère et pas pour le décès de ma maman. 

C'est mon testament. Merci. 

lundi 15 juin 2015

Bug LinkedIn


Nicolas Jégou voudrait être copain avec moi mais je ne fréquente pas les gros cons. 

samedi 13 juin 2015

Dure vie de militant

Martine Aubry a perdu la fédération du Nord du PS.  Je m'en fous. Il n'empêche que pratiquer les réseaux sociaux est utile pour comprendre les militants. 

Ses fans sont tous en déroute et cherchent des angles d'attaque contre le gouvernement. Alors qu'ils ne comprennent pas que leur déroute vient justement de leur manque de soutien. 

jeudi 19 mars 2015

Salut, Lulu !

Je l'avais croisée, il y a deux ou trois ans, devant le 1880. Nous avions papoté de choses et d'autres, raconté nos vie respectives car nous nous étions perdus de vue depuis sept ou huit ans. Elle m'a raconté sa nouvelle carrière de grand-mère, depuis sa retraite, et sa guérison d'un cancer. C'est fou le nombre de gens guéris d'un cancer qui en meurent quelques mois plus tard. 

Je la connaissais depuis 1985, environ. Elle avait déjà les cheveux blancs, à 30 ans. C'est plus tard que nous sommes devenus proches, vers 1990 ou 1995. Vers 2005, les aléas de la vie : la fermeture d'un bistro, une séparation d'un couple d'amis et je ne sais plus quoi... On se voyait de moins en moins souvent puis plus du tout. 

Je me rappelle très bien de notre dernière fête ensemble. C'était chez elle. En écrivant cela, je le rappelle d'une autre fête chez elle, il y a plus de 10 ans. À 1h du matin, en rentrant, un méchant gendarme m'avait fait souffler dans le ballon et conduit au poste. Le verdict des urnes était formel : 0,79. Ça m'avait coûté 600 francs (ça fait donc plus de 13 ans !) mais c'était miraculeux compte tenu de ce que nous avions picolé. 

C'est grâce à Lucette que je n'ai plus jamais pris une voiture en soirée. Tout bien réfléchi, c'était probablement en 1899 compte tenu des bistros que nous avions fréquentés après le repas. Bref...

Car nous étions cela : des fêtards. Je me rappelle de soirée à rigoler, à danser, à chanter,... 

Toute la journée, j'ai pensé à notre petite bande : Lucette, Jocelyne, Yann, Gilles et Philippe, sans compter ceux que nous croisions lors des fêtes plus importantes, comme Jacques ou Fabienne, par qui j'ai appris la nouvelle. 4 ou 5 grosses fêtes par an et tant de petites. 

Lucette et Jocelyne étaient venus à l'enterrement de ma grand-mère. Ma mère m'avait demandé qui étaient ces deux dames. Je lui ai répondu. Elle m'a avoué qu'elle les avaient prises pour ces vieilles qui vont à tous les enterrements dans notre Centre Bretagne. J'avais éclaté de rire en pleine cérémonie. 

Je ne serai pas celui de Lucette, demain à 10 heures. Je suppose que Jocelyne, Yann, Jacques y seront de même que Réjeanne, Yannick et tant d'autres. 

C'est dur de perdre une copine de fête avec qui on a partagé tant de bons moments mais aussi les épreuves de la vie, les confidences, les problèmes de famille, de boulot,... 

Je garde l'image des cheveux blancs, des crises de rire, d'une amie attentionnée,... 

Mes pensées à tous. 

Et aux enfants que j'ai peu connus. 


mardi 3 mars 2015

Blog d'extrême droite : la réponse de @mediapart

Un blog d'extrême droite hébergé par Médiapart est remonté à la surface. Cela a fait un vague scandale dans les réseaux sociaux de gauche. Moi-même, j'en ai fait un billet ici (et pas dans le blog politique auquel je n'avais pas accès). Aujourd'hui, Médiapart a sorti un communiqué pour s'expliquer (il a été "déposé" en commentaire de mon billet d'hier). 

Je comprends les raisons : le blog est peu actif, tous les abonnés à Médiapart ont un blog d'office et ils ne peuvent pas tout contrôler. Et il y a la liberté d'expression et tout ça. 

Il n'empêche que ça ne change rien au problème. 

Médiapart héberge un blog d'extrême droite. 

Au frais des abonnés, d'ailleurs, ce qui est rigolo. D'autant que je ne suis pas abonné. 

Dans mon blog politique, je laisse les "opposants" s'exprimer mais dès lors qu'ils prennent mon blog pour leur tribune, je les vire. Tout ce qui est publié sur jegoun.net l'est avec mon accord. 

Ce qui est publié avec une étiquette "mediapart.fr" devrait être sous contrôle (même a posteriori). La liberté d'expression est une chose. La signature de l'expression une autre. 

lundi 2 mars 2015

Mediapart hébergerait des blogs d'extrême droite ?



Le CV du lascar laisse peu de doutes :

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Ratier

Distributeurs de billets : corrigeons Wikipedia

En cherchant un truc pour le boulot, je suis tombé sur la page Wikipedia de « Guichet automatique bancaire » (GAB). Visiblement, j’ai plus de compétences que les rédacteurs qui se sont succédés, notamment pour les pratiques en France. Rien que la première phrase est fausse puisque le machin dit que les GAB font des transactions bancaires alors qu’ils font aussi des machins non bancaires. Ils en citent d’ailleurs deux : la vente de timbres et le rechargement de cartes téléphoniques. Elle dit que les clients peuvent faire des machins en oubliant que des non clients peuvent en faire aussi.

Notons bien que si j’avais une définition à trouver, je serais bien emmerdé. Ce ne serais pas le cas pour « Distributeur Automatique de Billet » (DAB), non seulement parce que l’appellation est implicite mais aussi parce qu’un DAB a une définition réglementaire.

Ce qui nous amène à la phrase : « Le GAB est une extension du DAB (distributeur automatique de billets), qui est un GAB simplifié ne permettant que les retraits. » Un GAB peut très bien ne pas permettre les retraits. Il faudrait néanmoins le refaire en français par l’extension de lui-même simplifié, heu, comment dire ?

« Les GAB permettent l'identification sécurisée des porteurs de cartes grâce au numéro d'identification personnel (NIP), en anglais Personnal Identification Number (PIN). » En français, personne ne parle de « numéro d’identification personnel » mais de code confidentiel et le PIN ne permet pas d’identifier le porteur mais de l’authentifier.

« Quelques GAB reconnaissent les cartes à puce. » Certes… Mais ce qui importe est que les DAB, pas les GAB, reconnaissent les cartes à puce. Notons bien que les reconnaitre est assez facile, ce qui importe (bis) est qu’ils puissent les traiter. Et le traitement de la puce est obligatoire sur tous les DAB en Europe et se généralise dans le reste du monde.

Venons-en à la section « Historique ».

« L'idée de comparer un numéro d'identification personnel (NIP) stocké dans une carte avec celui connu du DAB est le fait de l'ingénieur britannique James Goodfellow en 1965. » Vous pensez réellement que les codes confidentiels étaient stockés dans une carte magnétique, lisible par tout un chacun ?

« Le premier logiciel français transformant les DAB en GAB fut réalisé par Christian Burnier-Framboret pour le compte de SITB (devenue AXIME, puis Atos, leader mondial des moyens de paiements électroniques). Son installation s'est faite dans les années 1987-1988 auprès de trois banques. » Je ne connais pas ce monsieur mais j’ai commencé à travailler sur un logiciel français en 1987. Je faisais alors la maintenance d’applications déployées depuis 1984, sans compter qu’un des premiers fournisseurs de ces machines étaient français et avait son propre logiciel depuis bien avant.

Section « Utilisation »

« Dans la plupart des GAB modernes, le client insère une carte en plastique munie d'une bande magnétique ou d'une puce contenant les données nécessaires à l'identification du client. » Dans la plupart des cas, les machines utilisent la puce et la piste, si la carte a les deux. Ce n’est pas la plupart des GAB mais tous les GAB en Europe.

« Pour demander l'accès à ses comptes, le client saisit un code de quatre à quinze chiffres. » La longueur maximum fixée par les normes internationales est douze. Et essayer de vous en rappeler…

Section « Réseaux »

Elle n’est pas trop erronée mais le « GDG » est maintenant relié à plusieurs réseaux et faire une section au sujet des réseaux sans évoquer Visa, Mastercard, American Express et quelques autres est osé.

« Les GAB n'effectuent de transactions que si l'institution bancaire autorise celles-ci, autorisations qui passent nécessairement par le réseau interbancaire. »  L’institution bancaire est la banque du porteur ou, par délégation, le réseau. Seules les transactions de retrait nécessitent une autorisation.

Section Matériel et Logiciel

« Les GAB font appel à des processeurs avec chiffrement, habituellement installés à l'intérieur de PC enchâssé dans une enceinte sécurisée. » C’est faux. « Enceinte sécurisée » ne veut rien dire et les processeurs avec chiffrement ne sont jamais dans des PC. Ce n’est pas très grave.

« Les GAB se connectent au réseau interbancaire via un modem raccordé à une ligne téléphonique, commutée ou dédiée. » Comme indiqué préalablement dans la fiche Wikipedia, les GAB ne sont pas connectés au réseau interbancaire mais à un GDG. Et à l’époque d’IP, les modems et les lignes téléphoniques sont un peu oubliées… (mais partout).

« Au Canada et aux États-Unis, il est requis que les communications soient chiffrées, cela dans le but de prévenir le vol de données personnelles ou financières. » Cela ne veut pas dire qu’en France les communications soient faites en clair et j’ai un doute sur le chiffrement aux US et pas chez nous…

A propos des systèmes d’exploitation : « D'autres appareils ont recours aux systèmes d'exploitation RMX 86, OS/2 et Windows 98, chacun opérant avec Java. »  Pourquoi pas avec MS-DOS, non plus ? Et que vient faire Java là-dedans ?

Section Fiabilité

« Les GAB sont en général fiables, mais dès qu'ils ont une panne quelconque, le client doit attendre l'ouverture d'une succursale pour obtenir réparation. » Réparation de quoi ?

« Bien que la plupart du temps, les erreurs soient en défaveur des clients, il y a parfois des cas où elles sont en sa faveur. » Quasiment aucune erreur n’est en défaveur des clients… Les banques ne sont pas folles, il y aurait un coût très important en terme d’image et un coût notoire de traitement des litiges.

« Plusieurs GAB impriment les transactions sur un papier, lequel provient d'un rouleau de papier situé à l'intérieur de l'appareil. » Ce n’est pas « plusieurs » mais « tous » vu que c’est une obligation légale et réglementaire (sauf cas de panne).

« L'impression est faite en double, ce qui permet aux institutions bancaires de faire valoir leur point de vue si un client conteste une transaction financière. » Ca fait longtemps que l’archivage des transactions n’est plus sous forme papier, dans la plupart des banques. D’ailleurs : « Dans certains cas, les transactions sont notées électroniquement dans le but de réduire la consommation de papier. » Ce n’est pas la raison principale mais le coût de traitement du papier quand il faut faire des recherches.

Section Sécurité

A mon avis, il ne devrait pas y avoir de « section sécurité » : n’en disons pas trop aux voleurs… Cette section n’est néanmoins pas trop erronée.

« Dans certains cas, des fraudes surviennent lorsque la banque n'insère pas les bons billets, ce qui incite des clients à profiter de la situation. Il semble que les clients qui utilisent ces GAB une première fois ne soient pas poursuivis. Cependant, une deuxième utilisation consécutive mène à une poursuite judiciaire. » Dans ce cas, ce n’est pas une pauvre. Et la banque ne fait pas de poursuite judiciaire : elle perdrait et se rendrait ridicule. Et les clients sont débités de la totalité de la somme obtenue… Il faut alors avoir de sacrés couilles pour porter plainte.

« Des retraits supérieurs à la somme disponible sur le compte et rendus possibles grâce à une erreur de la banque, exposent le client à un délit de vol. » Non. C’est la banque qui l’a dans l’os. Pas la peine de faire des études de droit pour se rendre compte de l’évidence. Par contre, si le client ne restitue pas l’argent obtenu en trop, il peut être emmerdé.

Section « Fabricants de guichets automatiques bancaires »

« L'essentiel de la fabrication des GAB est constitué par du développement logiciel. » Ceci est évidemment n’importe quoi. Le logiciel est important (et me fait vivre) mais la  construction du GAB ne repose pas sur le soft.

Si je peux rendre service.

Si je savais corriger Wikipedia, je le ferai avec plaisir mais j’ai un autre frein : j’ai un doute sur les pratiques en dehors d’Europe (voire de France).

Retrouvailles

Je croyais que c’était en 1996 que je l’ai connu mais c’était en 1997. Peu importe. On avait embauché Arnaud, tout frais sorti d’école, pour un besoin urgent que j’avais,ce qui fait que j’ai été son premier chef, pendant six mois ou un an. On a tout de suite sympathisé. On bossait au siège du cabinet de conseil et on s’était retrouvé tout seul au cours du mois d’août. Il débarquait de sa province (Nantes, je crois) et j’ai la seule personne qu’il connaissait à Paris. Avec sa copine, ils ont pris un appart et ils m’ont invité chez eux. Ils avaient vite commencé à passer une partie de leurs temps à la Comète… devenant très potes avec des copains à moi, avec qui ils sont restés en contact.

Leurs visites se sont espacées, ils sont partis vivre en lointaine banlieue et on s’est perdus de vus vers 2000. Deux ou trois coup de fil de temps en temps, des SMS au premier de l’an…

Le 4 décembre, je buvais un coup avec notre chef de l’époque et il me demande si j’ai des nouvelles d’Arnaud. Je réponds : oui, je crois que ça va. Du coup, je lui ai envoyé un SMS et je me suis rendu compte qu’on n’avait eu aucun échange depuis quatre ans, même pour la bonne année… On s’est donc promis de se revoir rapidement, promesse que l’on prenait à peu près chaque année entre 2000 et 2010.

La semaine dernière, il a fait le premier pas et m’a contacté. On avait rendez-vous au Tourbillon ce midi. On avait une heure trente pour se raconter ces quinze ans…

Tout d’abord, j’avais oublié qu’il faisait une tête de plus que moi mais il a la même tronche qu’à 25 ans. Il m’a reconnu facilement. J’en conclus donc que je n’ai pas changé depuis mes 30 ans. C’est étrange. Quand on vieillit, ceux que l’on a connus beaucoup plus jeunes ressemblent toujours à des gamins alors que ceux que nous prenions déjà pour des vieux cons, à l’époque, étaient probablement moins âgés que nous, maintenant.

En fait, j’avais eu de vagues nouvelles de lui en mai 2014. Il cherchait des informations sur Monéo et était tombé sur un billet que je venais de faire. Surpris de voir un truc aussi précis, il avait cherché le nom de l’auteur et avait vu que c’était moi. Il avait laissé un commentaire.

 C’est ainsi que nous avons parlé de nos centres d’intérêt réciproques, en commençant par moi, avec les blogs et les réseaux sociaux. Il fait partie de ces gens qui ont peur de ces machins… Je peux évidemment parler des réseaux sociaux pendant des heures et des heures.

Toujours est-il que, après, nous avons parlé de lui, son travail, sa vie, ses œuvres,... Et c’est là où je veux en venir :  ça m’a intéressé alors qu’avec toute autre personne, je crois que je m’en serais totalement foutu.


Étrange, non ? C'était un peu comme en 1997, quand je protégeais ce petit jeune, perdu avec sa copine dans l'immensité parisienne.

vendredi 27 février 2015

Créer des blogs ?

C'est une manie, chez moi ! Je viens d'en créer un ici pour tester une plateforme qui semble très sympa, très simple et un cran au dessus d'une grande partie de ce qui existe.

mardi 3 février 2015

Créteil de merde

J'ai eu la chance de trouver une place assise ligne 1. Il y avait une gonzesse et un type en face de moi, visiblement des collègues de travail. La dame expliquait au lascar qu'elle avait la chance d'habiter le vieux Créteil. C'est évidemment risible pour tour tous ceux qui connaissent Créteil. Je connais un peu, c'est "ma" préfecture. Je ne veux pas stigmatiser ces braves gens. 

Toujours est-il que la dame défendait son choix : tu te rends compte, quand ça roule bien, je suis à 35 minutes de Roissy ?

Le type a eu cette réponse géniale : qu'est-ce que tu en as à foutre, tu ne prends jamais l'avion ?

On sentait le "connasse" qu'il a failli sortir. 

lundi 5 janvier 2015

Putain de métro...

C’est assez rare que je prenne deux semaines complètes pour les fêtes. Du coup, à part au mois d’août, je n’ai jamais de congés supérieurs à une dizaine de jours. Il s’est ainsi produit un phénomène inédit ce matin : la peur de prendre le métro… Une espèce d’angoisse inexplicable : j’ai bossé plus de cinq ans à la Défense.

J’ai quand même repris mes habitudes. Je ne suis pas le plus à plaindre des Parisiens. Après tout, le temps de trajet moyen est de 43 minutes, je n’en ai qu’une petite dizaine en plus. Ce temps, de l’ordre de 45 minutes (marche comprise) est stable depuis une quarantaine d’année, malgré l’étalement urbain et toutes les critiques que l’on peut faire de la SNCF et de la RATP.

L’INSEE nous dit « Les Franciliens mettent, en moyenne, 34 minutes pour se rendre au travail : deux fois plus de temps que les provinciaux, alors qu'ils parcourent, en moyenne, des distances identiques. » (il faut prendre en compte les heureux qui habitent à coté du travail et n’ont pas besoin des transports en commun pour expliquer la différence). Près de 20% des franciliens ont plus d’une heure de transport. Le temps de trajet moyen d’un banlieusard est à peu près le même que celui d’un Parisien même si les distances sont plus importantes.

D’ailleurs, j’ai chronométré les temps de trajets des différentes solutions qui me sont offertes (métro avec un changement court, métro avec un changement long, métro avec deux changements, bus + tram + RER B + RER A), les variations sont si faibles qu’elles n’entrent pas dans mon choix (la solution qui semble la plus compliquée est en fait la plus rapide mais la distance entre la gare RER et « ma » tour et les incertitudes).

Vous pouvez lire l’étude de l’Insee. On y trouve des choses passionnantes. Par exemple, les femmes ont un trajet nettement moins long que les hommes car elles privilégient la proximité car elles restent majoritairement en charge des tâches domestiques mais, comme elles privilégient les transports en commun et la marche à pied, elles mettent le même temps… A une époque, j’avais fait une étude, auprès de mes collègues, la plupart ne comptait pas dans le temps de transport qu’ils calculaient pour leurs trajets le trajet entre la sortie du transport en commun et l’arrivée au bureau. J’avais chronométré : entre l’arrêt du métro et l’arrivée à l’étage de la tour, il faut 11 minutes. Ainsi, un type qui pensait mettre une demi-heure pour venir bosser, mettait en fait plus de quarante minutes. Un truc pour ne pas se plaindre ?


Toujours est-il qu’en arrivant la station, ce matin, j’ai vu une foule d’andouilles (qui fait la queue pour renouveler son abonnement mensuel alors que l’abonnement annuel est moins cher et renouvelé automatiquement) et un flux de passagers qui descendaient de « mon » métro, signe que je l’avais loupé à une dizaine de secondes près : j’étais bon pour quatre minutes d’attente supplémentaire.

La rame suivante est arrivée, je suis monté dedans. Et je me suis rappelé ce qui m’horrifiait : j’allais devoir passer 50 minutes debout, dont 40 accroché à une barre, avec quasiment aucune chance de pouvoir m’asseoir.


En sortant du métro et en commençant la marche, j’ai retrouvé ce mal de dos familier que j’avais oublié en quinze jours.

vendredi 2 janvier 2015

Des vœux pour une belle année 2015


Tous les ans, j'ai impression de faire le même vœu : que le niveau monte un peu en politique. 

Voila le tweet d'un footballeur probablement connu et gagnant bien sa vie, Matteu Maestracci (dans la colle, en l'occurrence). Avec les milliers d'euros qu'il gagne, ne peut-il pas se demander si un sdf dormant devant un commerce n'est pas un frein pour la clientèle. On me rétorquera que les clients sont des enfoirés et que les commerçants ne valent pas mieux même s'ils ont peur de devenir SDF.

Cette année, le premier SDF mort est un bébé, dans les bras de sa mère. C'est triste. C'est affreux. Ce n'était pas dans la rue mais dans une gare. Ce n'est pas mieux. 

Il n'empêche que si cela n'interpelle pas un footballeur de voir que des gens pourraient ne pas trouver mieux, pour dormir, que le trottoir devant un magasin, c'est grave. 

Le précédent président de la République avait promis que plus personne ne serait obligé de dormir dans la rue. C'est raté. Je ne sais pas ce qu'avait promis l'actuel (à part que tous les Roms expulsés seraient religés...). 

Alors si on pouvait arrêter toutes ces polémiques à la con et que toutes les andouilles bien au chaud devant leurs ordinateurs pouvaient arrêter de dire aux autres ce qu'ils ont à faire ou ne pas faire...

Ou plutôt, si ! Qu'ils le fassent ! Mais intelligemment. On manque de place pour l'hébergement des SDF, il faut donc soit moins de SDF soit plus d'hébergements. Ne sachant pas comment réduire la misère en claquant des doigts, il faut construire plus d'hébergements. 

Alors je fais un vœu. Un seul. Que les bien-pensant ne s'expriment plus en 140 caractères. Même s'ils ont 20000 followers et qu'ils gagnent beaucoup d'argent avec leur notoriété. 

(Un deuxième : que mes potes arrêtent de les RT) 

Bonne année ! 

Hé ! T'as vu la veule du trottoir ? Y dormir...