lundi 2 mars 2015

Retrouvailles

Je croyais que c’était en 1996 que je l’ai connu mais c’était en 1997. Peu importe. On avait embauché Arnaud, tout frais sorti d’école, pour un besoin urgent que j’avais,ce qui fait que j’ai été son premier chef, pendant six mois ou un an. On a tout de suite sympathisé. On bossait au siège du cabinet de conseil et on s’était retrouvé tout seul au cours du mois d’août. Il débarquait de sa province (Nantes, je crois) et j’ai la seule personne qu’il connaissait à Paris. Avec sa copine, ils ont pris un appart et ils m’ont invité chez eux. Ils avaient vite commencé à passer une partie de leurs temps à la Comète… devenant très potes avec des copains à moi, avec qui ils sont restés en contact.

Leurs visites se sont espacées, ils sont partis vivre en lointaine banlieue et on s’est perdus de vus vers 2000. Deux ou trois coup de fil de temps en temps, des SMS au premier de l’an…

Le 4 décembre, je buvais un coup avec notre chef de l’époque et il me demande si j’ai des nouvelles d’Arnaud. Je réponds : oui, je crois que ça va. Du coup, je lui ai envoyé un SMS et je me suis rendu compte qu’on n’avait eu aucun échange depuis quatre ans, même pour la bonne année… On s’est donc promis de se revoir rapidement, promesse que l’on prenait à peu près chaque année entre 2000 et 2010.

La semaine dernière, il a fait le premier pas et m’a contacté. On avait rendez-vous au Tourbillon ce midi. On avait une heure trente pour se raconter ces quinze ans…

Tout d’abord, j’avais oublié qu’il faisait une tête de plus que moi mais il a la même tronche qu’à 25 ans. Il m’a reconnu facilement. J’en conclus donc que je n’ai pas changé depuis mes 30 ans. C’est étrange. Quand on vieillit, ceux que l’on a connus beaucoup plus jeunes ressemblent toujours à des gamins alors que ceux que nous prenions déjà pour des vieux cons, à l’époque, étaient probablement moins âgés que nous, maintenant.

En fait, j’avais eu de vagues nouvelles de lui en mai 2014. Il cherchait des informations sur Monéo et était tombé sur un billet que je venais de faire. Surpris de voir un truc aussi précis, il avait cherché le nom de l’auteur et avait vu que c’était moi. Il avait laissé un commentaire.

 C’est ainsi que nous avons parlé de nos centres d’intérêt réciproques, en commençant par moi, avec les blogs et les réseaux sociaux. Il fait partie de ces gens qui ont peur de ces machins… Je peux évidemment parler des réseaux sociaux pendant des heures et des heures.

Toujours est-il que, après, nous avons parlé de lui, son travail, sa vie, ses œuvres,... Et c’est là où je veux en venir :  ça m’a intéressé alors qu’avec toute autre personne, je crois que je m’en serais totalement foutu.


Étrange, non ? C'était un peu comme en 1997, quand je protégeais ce petit jeune, perdu avec sa copine dans l'immensité parisienne.

11 commentaires:

  1. Réponses
    1. Quelle belle synthèse. On te reverra avec plaisir mais la question est : où ? Arnaud

      Supprimer
    2. Tu commentes pas au bon endroit.

      Je me demandais combien de temps tu mettrais à te pointer ici...

      Où ? La Défense et Bicêtre...

      Supprimer
    3. Tu m as reconnu ? Pourtant je suis en Anonyme ;-) Et oui j étais impatient de découvrir tes blogs...

      Supprimer
  2. Tu étais en quelque sorte son chapon, heu non, son chaperon

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais ce qu'il y a de rigolo c'est que nos relations n'ont pas changé.

      Supprimer
  3. Nicolas le Jedi et son Padawan ! ;-))

    RépondreSupprimer
  4. «Quand on vieillit, ceux que l’on a connus beaucoup plus jeunes ressemblent toujours à des gamins» tellement vrai ! :-)

    RépondreSupprimer