mardi 29 novembre 2011
Faute !
samedi 26 novembre 2011
J'ai un iPad, nananère...
Comme annoncé dans mon dernier billet, j’ai
franchi le pas, hier. Après avoir bien joué au bistro, hier, je suis rentré
à la maison et à mon habitude, je me suis levé aux aurores pour aller faire le
con sur le web.
Ce n’est qu’au bout d’une bonne heure que j’ai pensé que n’avais
pas besoin de rester à mon bureau pour jouer avec l’iPad. Je pouvais aller au
lit.
Ce que j’ai fait. Avec une application ad hoc, j’ai lu les
billets des copains.
Et je me suis rendormi.
mercredi 23 novembre 2011
Acheter un iPad ?
Depuis quelques temps, j’ai de plus en plus d’acheter un
iPad. J’ai presque pris la décision, je devrais m’en offrir pour Noël. Il se
peut même que je me le fasse en anticipé et que je me l’achète pour la Saint
Nicolas. Et encore, je ne sais pas si je vais pouvoir attendre jusque là.
Hier soir, j’étais au pot de départ en retraite d’un
collègue que je connais depuis plus de 10 ans. Compte tenu de ma carrière
professionnelle (j’étais consultant et je naviguais de boite en boite), c’était
la première fois que ça m’arrivait. Le discours de son chef était très drôle,
orienté autour de la futur vie de Gérard et il parlait souvent d’iPad. Je
pensais que Gérard en avait un mais en fait, c’est le cadeau de départ, qu’il a
eu après, qui était un de ces jouets. Le hasard a fait que j’étais juste à côté
de lui, dans la foule, au moment où il l’a mis en route.
J’ai regardé, j’ai été conquis.
La semaine précédente, c’était un collègue à moi qui en
avait un et qui l’utilisait à des fins professionnelles en y stockant de la
documentation qu’il pouvait ressortir en réunion, trimbaler d’un bureau à un
autre pour montrer quelque chose à un collègue…
Melclalex
en avait un à l’Université d’Eté du PS mais je n’ai pas eu le temps de
regarder. En août, j’avais pu jouer quelques minutes avec celui de Trublyonne qui était posé sur la table
basse du salon et qu’elle consultait parfois.
C’est à ce moment que mes neurones se sont agités et que j’ai
commencé à changer d’avis.
Auparavant, j’étais totalement contre l’acquisition d’un tel
machin pour moi. Je n’en ai pas la moindre utilité chez moi. Mon appartement est
petit, j’ai toujours mon PC à proximité.
Par ailleurs, je voyage toujours ou presque sans bagage. Quand
je vais en Bretagne le week-end, j’y vais les mains dans les poches : j’ai
tout ce qu’il me faut à Loudéac. Quand je vais au boulot, je n’ai jamais de sacoche.
S’il me faut aller en réunion, je prends le strict minimum de papier et je le mets
dans ma poche.
Ainsi, si j’achète un iPad et si je décide de le promener, il
me faudra changer carrément mes habitudes.
Mais…
Acheter un truc totalement inutile a un côté fun… C’est ce
que j’avais fait avec mon premier iPhone pour la modique somme de 400 euros en
janvier 2009… Et je n’ai acheté aucun gadget geek depuis (à part mon deuxième
iPhone mais il m’a coûté 14 euros) avec le transport. Mon précédent achat était
mon ordinateur portable, en avril 2007, pour 1500 euros en remplacement du précédent
qui avait rendu l’âme. J’imaginais en changer en 2011 mais il tourne comme une
horloge. Et, à la même époque, ma télé, l’autre étant morte, pour 600 euros.
Je n’ai ainsi dépensé « que » 2500 euros en
geekeries diverses en cinq ans…, soit la modique somme de 500 euros par an, 40
euros par mois en moyenne… Donc probablement moins qu’un jeune chômeur…
Nos notes de bistro sont moins comparables.
Le dernier argument que j’avais contre l’achat et qui était parfaitement
ridicule est la difficulté à trouver de la Wifi et à connecter l’iPhone. En fait,
je n’avais jamais pensé à tester la saisie du code machin pour autoriser la
connexion (parce que je n’utilise jamais l’iPhone de chez moi). Je l’ai fait
très récemment et je me suis rendu compte que c’était l’enfance de l’art. Je l’ai
fait ensuite chez ma mère en trente secondes…
Dont acte…
Je trouverais bien, plus tard, comme faire de ce futur iPad totalement inutile.
Je trouverais bien, plus tard, comme faire de ce futur iPad totalement inutile.
dimanche 20 novembre 2011
Morts du comptoir
Henri est mort hier. Je ne l’avais pas vu depuis longtemps car il était à l’hôpital mais je voyais souvent Odette, sa femme. Je me suis rendu compte ce matin que j’avais 15 ans de vie sociale, à Bicêtre, dans mes bistros préférés.
J’en ai enterré, du monde.
Le premier a été Robert, un facteur à la retraite. Il aimait bien faire le con avec nous, le soir, au bistro. Il buvait alternativement un blanc et un demi. Il a du être opéré du cœur. Il ne s’en est jamais remis.
Le deuxième a été Eric. Nous n’étions pas très proche mais on se voyait souvent au bistro, on avait un copain en commun, Laurent l’assureur. Il était dépressif et alcoolique. Il a fait une rupture d’anévrisme. Il avait 31 ans.
Pour les autres, je ne connais pas l’ordre, j’ai oublié les dates.
Le vrai premier a probablement été Claude, le comptable d’une boite d’à côté. Il prenait des cuites comme pas permis. Le crabe.
La mort de la vieille m’a également marqué parce que j’ai été à l’enterrement, en forçant le vieux Jacques, le gros Loïc et Mouloud a venir avec moi, pour que Régine ne soit pas tout seul. De fait, nous étions cinq à l’église. Le crabe. La vieille passait des soirées à jouer aux cartes avec nous. Elle trichait comme ce n’est pas permis.
Parmi les gens que j’ai bien connu, il y a Michel le Yougo et Fernand. Les deux ont ceci en commun d’avoir été trouvé morts plusieurs semaines après leurs décès. Fernand était bête comme ses pieds mais très sympa. Il ne fallait pas parler politique avec lui. J’aimais beaucoup Michel, par contre. Un solitaire qui était sorti de la vie sociale après la mort par accident de sa femme et de son fils. Il bossait au noir, chez les gens. C’est lui qui a refait mon appartement et monté ma cuisine. Le crabe pour lui et probablement le cœur pour Fernand.
Bien avant, il y avait eu ce vieux militaire fainéant qui habitait juste au dessus de Jim. Ce sont les odeurs qui ont inquiété les voisins. Il était tricard à la Comète car il était vraiment dégueulasse quand il picolait.
Le Colonel, qui habitait dans le même immeuble que moi mais que je ne voyais plus car il était aux invalides. Il est mort récemment. Un vieux con.
Mon copain Jeff, très probablement. Un jour, il a arrêté de répondre au téléphone et aux mails. Aucune nouvelle. On a passé pendant un an ou deux presque toutes nos soirées au comptoir de la Comète jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite de l’armée, vers 45 ans.
Suzanne et un type très gros qui venaient à la Comète les premières années où j’étais dans le quartier sont morts presque en même temps, il y a une douzaine d’années.
Michel, le conjoint de Josiane, a disparu alors qu’elle n’était pas à la retraite depuis un an. Le crabe.
Bernard, le père d’Alain, dit « Tintin », que je n’avais pas vu depuis les changements de propriétaires à la Comète, est mort il y a une semaine.
Marc, dit Tantine, s’est pendu à sa fenêtre parce que son amant l’avait largué, c’était au début des années 2000, je crois.
François, dit Casquette, est mort d’un cancer, l’an passé. Il n’habitait plus Bicêtre.
Je crois que la vieille Simone (une autre) est morte également. Je n’ai plus de nouvelle. Une militant du Parti Communiste…
Le « père Dichamp » ( ?) est mort avant même d’avoir atteint les cent ans.
Il y a « Y » la patronne d’un bistro que j’ai beaucoup fréquenté « au siècle dernier ».
Et tous ceux que j’ai oubliés. Car on oublie toujours.
Il faudra que je demande à Jean.
mercredi 16 novembre 2011
Thermomètre
Je viens d’allumer le chauffage, chez moi. 15 degrés n’étant pas assez, je
me suis décidé. Demain matin, il devrait faire 19. Ca sera trop. Je vais donc
baisser un peu, ça finira à 17. Pendant ce temps là, je m’engueule avec des
écolos dans les blogs, dans les réseaux sociaux, et… pour une première, dans
les bistros.
Je me suis engueulé avec Tonnégrande et le vieux Joël à propos de questions
énergétiques. Généralement on s’engueule à propos de questions plus sérieuses,
comme qui va payer la prochaine tournée…. Les deux sont persuadés que l’énergie
solaire devrait nous permettre de nous en sortir mais qu’EDF est contre.
Soit.
La prochaine fois que je discute avec un écolo, je lui demande un
thermomètre.
Buccal.
J’aimerais bien savoir comment il fait chez lui.
mardi 15 novembre 2011
Mon ami
Je voulais laisser un deuxièmecommentaire à Dorham mais il aurait été trop long. Le débat est vachement
philosophique et donc loin d’être ma tasse thé, ce liquide imbuvable. Allez lire Dorham sinon vous ne comprendrez rien à mes propos.
Dorham, me répondant, a écrit, à propos de l’amitié : « Je crois simplement qu'elle exige une forme de don. Le
partage d'une même condition. Je crois que l'on confond nos relations amicales,
nos affinités, avec l'amitié véritable, comme on confond très souvent la
passion amoureuse avec l'amour véritable. »
Je ne suis pas d’accord, il y met trop de force. Peut-être
confond-il l’amitié avec une forme d’amour viril qu’on pourrait avoir… Je n’aime
pas mesurer l’amitié ou mettre des degrés d’amitié mais peut-être faut-il le
faire. Dans sa définition, il faudrait placer un curseur pour définir le moment
auquel on passe de « relation amicale » à « amitié véritable »
ce qui me semble impossible.
Celui qu’on pourrait appeler « mon meilleur ami »
est un copain depuis près de 35 ans, nous avions tous les deux 11 ans quand on
s’est rencontrés.
A 18 ans, j’ai quitté la maison pour aller étudier et à 21
ans j’ai commencé à travailler. Lui à glandouiller des années avant de trouver
une formation puis un métier, à Loudéac, qui lui convenait. C’est probablement
après que notre amitié s’est développée, au point de partir en vacances
ensemble systématiquement et tout ça, et surtout, maintenant qu’il n’habite
plus Loudéac, mais y travaille, on se voit toujours au bistro, comme quand on
avait 18 ans, quand je rentre toutes les trois semaines. Et on ne se dit pas grand-chose
à part des conneries de comptoir, parce qu’on se comporte comme si on s’était
vus la veille.
Il n’y a aucun don entre nous, on ne partage pas du tout la
même condition. J’ai un niveau de vie largement supérieur au sien (j’ai un bien
meilleur revenu et j’ai fini de payer mon appartement) mais je suis plus
flambeur. Je ne lui donne rien parce que ça impliquerait une forme de
soumission de lui à moi dont on ne pourrait, en aucun cas, faire abstraction, ni
lui, ni moi. Il y aurait une exigence de fidélité, d’exclusivité intenable.
C’est d’ailleurs peut-être ce qui différencie l’amitié de l’amour.
L’amitié n’impose pas d’exclusivité tout comme l’amour n’impose pas de
réciprocité.
J’ai bon, là ?
vendredi 11 novembre 2011
En route !
Je n’aime pas aller en Bretagne en train. Ca m’oblige à respecter des horaires, ça coûte plus cher qu’en voiture de location et ça prend plus de temps. Le dimanche, je suis quasiment obligé de partir le matin.
C’est à vous désespérer du service public.
Pour le prix, je triche un peu, mais les deux modes de voyage me reviennent à environ 200 euros. Ayons une pensée émue pour les jeunes qui bossent à Paris pour 1200 euros par mois et doivent payer un loyer et rentrer chez les parents toutes les semaines. Un week-end en Bretagne : un cinquième de SMIC…
Ce qu’il y a de rigolo avec les voitures de location, c’est que les gens qui ont une voiture trouvent ça très cher mais ne se rendent pas compte qu’en parking, en assurance et en entretien – je ne parle même pas du coût d’achat – dépensent plus que moi avec mes dix ou quinze voyages par an en Bretagne et mes vacances.
Pour ce qui concerne le temps de transport, par contre, je n’invente rien. En voiture, le trajet est faisable en quatre heures (quand il n’y avait pas des radars partout, j’ai même fait moins de 3h30 mais je n’en suis pas fier). Comme je m’arrête plusieurs fois pour prendre des cafés et faire la sieste et de la nécessité d’aller chercher la voiture, je compte 5h45. Généralement, je pars de Bicêtre à 10h45 (la voiture est réservée pour 11 heures) et j’arrive à Loudéac entre 16h30 et 17h30, selon la circulation (et l’actualité : il m’arrive de rester tweeter pendant une demi heure lors d’un arrêt…).
En train, dans l’absolu, il faut 4h. Cette fois, comme j’ai réservé tardivement et de l’affluence du week-end, je me tape 1h45 pour attendre une correspondance. Vous ajouter une heure pour aller Montparnasse pour être cool pour prendre les billets, acheter un bouquin, … 6 heures 45… Je vais donc partir à 10 heures et arriver un peu avant 17…
Au retour, je pars 3 heures plus tôt que d’habitude mais je mets le même temps qu’en voiture.
Notons que dans l’absolu, ce temps de transport ne me dérange pas, j’aime bien rêvasser (quand je suis à la maison, je passe mon temps devant mon PC).
En route !
mardi 8 novembre 2011
Bières de Mars, bières de Noël
Ah ! Grâce au Blogue de Bières, je peux enfin faire un billet à haute valeur pédagogique. D’où
viennent les bières de Mars et les bières de Noël ?
Figurez-vous que dans le temps, la bière ne pouvait être
faite qu’en hiver car des levures parasites pouvaient fermenter de travers s’il
faisait trop chaud. Je résume, hein ! La bière était donc produite d’octobre
à mars.
En début de saison (octobre), il fallait vider les
futs de la saison précédente « ce qui aurait alors donné naissance à des fêtes
telles que l’Oktoberfest » qui ont lieu en septembre comme leur nom de l’indique
pas. On y sert de la bière de mars.
Vous m’avez bien suivi : les fêtes d’octobre sont
faites en septembre avec de la bière de mars car on vidait les fûts remplis au
mois de mars précédent.
En octobre, par contre, il fallait utiliser toutes les
réserves d’orge et de houblon. Une bière destinée à être consommée à la fin de
l’année était produite.
D’où la bière de Noël…
lundi 7 novembre 2011
Le plan de rigueur au bistro
Les principales dispositions du plan de rigueur annoncé par
François Fillon, aujourd’hui, étaient déjà connues hier, ce qui fait que j’ai
pu en discuter avec Michel, le patron de l’Amandine, notamment de celle qui le
concerne le plus : la hausse de la TVA dans la restauration.
La hausse est « trop
faible » pour qu’il puisse la répercuter (il va donc payer de sa poche
l’augmentation) mais la mesure l’emmerde : il va falloir qu’il reprogramme
ses caisses enregistreuses.
La popularité d’un gouvernement auprès d’un patron de bistro
tient à peu de choses…
dimanche 6 novembre 2011
Dette publique
La vidéo dure une dizaine de minutes. Je vous conseille de la regarder entièrement. Avant d'aller prendre l'apéro.
samedi 5 novembre 2011
Ca se passe à Loudéac !
"Hier, en début d'après-midi, une femme de
ménage qui travaillait dans un appartement inoccupé de la résidence des
Promenades, à Loudéac, s'est retrouvée bloquée sur le balcon, au
troisième étage quand la fenêtre, qu'elle avait fermée pour nettoyer les
vitres à l'extérieur, s'est révélé impossible à rouvrir."
"Finalement, il a fallu se résoudre à prévenir les pompiers. Ils ont donc
utilisé la grande échelle pour aller ouvrir une autre fenêtre de
l'appartement et libérer l'infortunéede son balcon. Tout ceci a pris
près d'une heure et demie d'intervention, sans trop bouleverser la femme
de ménage qui a simplement repris son travail après cette mésaventure."
(source)
vendredi 4 novembre 2011
Les états et le crédit revolving
Dans cette histoire de crise de la dette, je trouve qu’on
parle assez peu des intérêts de la dette. Qu’en pensez-vous ? Plutôt que
de trouver des solutions foireuses pour annuler une partie de la dette et
tenter d’obtenir un vague remboursement de la dette, on ne pourrait pas geler
les intérêts des pays en grosse difficulté, pendant 20 ans (sous réserve qu’ils
reviennent à l’équilibre rapidement, par les moyens qu’ils imagineront, surtout
s’ils imaginent taxer les hauts revenus et ceux du capital).
Qu’en pensez-vous ?
Globalement, la France a 100 milliards de déficits dont 50
milliards liés aux intérêts de la dette, qui va donc augmenter d’environ 100
milliards cette année, augmentant en proportion les intérêts que nous aurons à
payer l’an prochain, et donc notre déficit à venir.
Spirale infernale.
On n’a pas l’air plus fin qu’un brave ménage perdu dans la même
spirale du surendettement, devant souscrire à des crédits révolving avec des
taux d’intérêt de plus en plus importants pour payer à bouffer aux gamins…
Et ne nous demandons pas à qui profite le crime...
Et ne nous demandons pas à qui profite le crime...
mercredi 2 novembre 2011
La mort des bistros de banlieue
Ayant travaillé lundi, j’ai considéré ce jour férié d’hier
comme un petit week-end. Il a été très significatif d’un phénomène qui s’amplifie
depuis plusieurs mois : la mort progressive de l’activité dans les bistros
autour de chez moi, à part lors des services du midi, les jours de semaine. Le
Kremlin-Bicêtre a une particularité (l’ouverture de grand Centre
Commercial en mars 2010) mais je suppose que la plupart des communes de proches
banlieues connaissent le même traitement.
Hier, je suis arrivé à l’Aéro vers 12h30. Je n’ai vu de
connu que mon pote Claude, et encore une dizaine de minutes seulement, jusqu’à
14 heures. Mon copain Patrice est venu prendre son café mais il me fallait
rentrer. Entre temps, je suis passé au PMU où deux clients inconnus étaient au
comptoir. La Comète et l’Amandine étaient fermées. Hier soir, je suis passé
vers 19h30 à l’Aéro, j’étais le seul client. Je suis parti vers 20h30,
directement à la maison.
La veille, l’Amandine a fermé tôt, la Comète n’a pas ouvert.
L’Aéro a fermé vers 20 heures, je suis allé au PMU où deux vagues connaissances
faisaient la java avec le patron. J’ai très bien été intégré au groupe mais il
n’y avait personne d’autre.
Depuis le retour des vacances d’été, c’est à peu près tous
les soirs, quand je ne rentre pas à la maison, que je finis tout seul dès 21
heures, quelques clients dinant en terrasse ou en salle.
La baisse est continue depuis assez longtemps. D’importants
changements ont eu lieu dans le quartier, Djibril et Joël ne boivent plus d’alcool
et ne passent au bistro que pour saluer les copains. Surtout, les bistros ont
changé de propriétaire (trois fois à la Comète et deux à l’Aéro, en quatre ans),
créant des changements de conditions de fonctionnement des commerces. Il est
donc très difficile d’analyser les causes.
Pourtant, une date clé dans cette baisse peut être retrouvée :
vers le 25 mars 2010, à l’occasion de l’ouverture du nouveau centre commercial.
Cette ouverture n’a probablement eu qu’un très faible impact sur le
fonctionnement des bistros, le soir, mais a fortement été ressentie le midi
(les gens qui bossaient à la construction et l’aménagement du centre commercial
ont arrêté de bosser dans le coin et donc de déjeuner dans le quartier).
On s’était, avec le patron de la Comète d’alors, que la
baisse avait peut-être été progressive mais masquée, au niveau du Chiffre d’Affaire
par une activité entretenue artificiellement par les ouvriers et ingénieurs du
Centre Commercial.
Finalement, il faut voir dans cette baisse un motif
essentiellement économique. D’une part, les retraités n’ont plus les moyens. Je
croise les vieux de Bicêtre que je connais quand je vais au bistro à mes horaires
pas habituels. Ils sont toujours dans le coin mais ne font qu’un rapide tour au
bistro. D’autre part, la population de Bicêtre change. Les ouvriers ont déserté
(outre le coût de l’immobilier, les deux employeurs du coin ont déménagé) au
profit de « cadres Parisiens » qui n’ont plus les moyens d’habiter
Paris (je suis peut-être un symbole, mais je continue à aller au bistro)… Bicêtre
devient une ville dortoir.
Une dernière raison touche aussi à la démographie. Les « vieux
auvergnats » qui faisaient le fond de la clientèle de la Comète, quand je
suis arrivé, ne sont plus là, à part le gros Jean-Luc. Ils drainaient des
clientèles d’artisans du coin, leurs ouvriers, … Ils sont morts ou repartis au
pays. La « clientèle familiale » a ainsi disparu, lentement, prenant
une autre tournure avec le départ, en 2007, de Abdel, à l’Aéro (il avait repris
le bistro de son oncle, vieil auvergnat par alliance et bossait là, d’abord
avec le tonton puis comme patron, depuis une quinzaine d’années) puis de Jean,
à la Comète, qui était là depuis presque trente ans.
Je ne sais pas comment tout ça va évoluer…
Pour l’instant, j’ai l’iPhone pour Twitter et lire les flux
quand je suis seul au bistro.
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