Je termine ma première journée de formation professionnelle sur les trois prévues. Du coup, je suis coupé de l'actualité depuis ce matin et j'ai une heure de bus pour faire un billet.
Le thème tourne autour de la première expérience de management. Sur les onze participants, cinq ont déjà une première expérience de quelques mois. Les six autres en envisagent à plus ou moins long terme de diriger une petite équipe.
Qu'est-ce que je fous là, moi ? Voilà la question que tu pourrais te poser vu que je me la pose moi-même... La probabilité que je devienne manager à brève échéance est assez faible : vue notre organisation, nous n'avons pas de responsabilité hiérarchique sur nos collaborateurs (en français, nous ne faisons pas les entretiens d'évaluation).
Travaillant dans une grosse boîte depuis cinq ans (presque jour pour jour), j'ai le droit à des formations mais compte tenu de l'activité, l'occasion ne s'était pas présentée. J'ai fait deux propositions : une technique (qui m'intéresse autant pour les blogs que pour le boulot) et, celle-ci, plus liée à la carrière professionnelle. On m'a donc proposé cette dernière, j'ai accepté par principe et je le regrette pas alors que ce matin, j'y allais vraiment à reculons.
Ou presque. Ma curiosité intellectuelle était titillée : comment former quelqu'un à manager ? Tous les chefs que j'ai eus en 26 ans se sont retrouvés managers "par hasard" au fil du déroulement de la carrière. En outre, ayant été consultant 21 ans, je n'ai eu un manager que pendant 18 mois. Le reste du temps, j'étais géré directement par celui qui avait le rôle de directeur commercial... Le métier de consultant a ceci de particulier puisqu'on ne fait pas le boulot pour son patron mais directement pour un client. Faut être philosophe.
La formation est bien structurée mais on apprend beaucoup plus par les échanges avec les autres et les réponses de la formatrice lors d'espèces d'exercices que lors des "présentations magistrales" de cette formatrice.
J'y ai quand même "appris" deux ou trois choses essentielles mais je ne peux pas en dire plus : nous avons un engagement de confidentialité. Rien de ce qui est dit dans la salle ne peut être répété pour la principale raison que nous parlons beaucoup d'expériences réelles.
Cela étant les salariés devraient allaient en formation de manager pour comprendre pourquoi ils sont traités ainsi.
Ça finit de bonne heure et le bus est en avance, ça me fera une heure de plus à la Comète.
Au comptoir, la priorité n'est pas d'avoir un tabouret : la règle est la même à Loudéac et au Kremlin-Bicêtre.
tu vas apprendre à parler avec ton corps et à enrober les mauvaises nouvelles pour les faire passer sans accroc... ;) (mon n+1 actuel est en phase d'apprentissage: terrain + 1 jour de classe par semaine... il ne fait pas les entretiens d'appréciation non plus, tiens...)
RépondreSupprimerParler avec mon corp ? Je ne sais que commander des bières.
Supprimertu va reformuler comme un chef :.)))
RépondreSupprimertu va reformuler comme un chef :.)))
RépondreSupprimerReformuler quoi ?
SupprimerAh les formations pour managers ! J'en ai mangé quelques unes... du bon, du moins bon, des contenus parfois barbants, d'autres très intéressants. Mais au delà des formations par elles-mêmes, ce que j'apprécie ce sont les échanges avec les autres participants, surtout lorsqu'ils appartiennent à d'autres boites. Lors de la dernière formation à laquelle j'ai assisté, j'ai rencontré une asset manager d'une quarantaine d'années avec un parcours exceptionnel. Et une culture ! Alors même si souvent je rechigne à assister à ces séminaires de formation, parfois les rencontres que l'on y fait valent bien de sacrifier à quelques heures de banc d'école.
RépondreSupprimerJe ferai un autre billet pour parler des participants. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup parler avec eux en cette première journée parce qu'on s'est plus parlé du boulot.
SupprimerIl n'empêche que c'est fascinant. Une des participantes me paraissait être une fayotte, intéressée avec outrance à la formation. Le hasard a fait que nous sommes partis en même temps et elle a un peu vidé son sac. Tiens ! Billet sur aubistro à venir si j'ai le temps.
Bravo... bon courage
RépondreSupprimerBravo... bon courage
RépondreSupprimerTiens, une formatrice ? Comme tu n'as pas mentionné ses nichons dans le billet que j'ai lu précédemment, j'avais supputé que c'était un formateur :)
RépondreSupprimerOn ne forme pas quelqu'un à manager, à mon avis. D'abord parce qu'il y a un pré-requis (toujours à mon avis) : les qualités humaines, à savoir principalement le leadership et l'écoute. Si on n'a pas ça, ou si on les acquiert pas, on pourra avoir toutes les techniques de com' du monde ou taper du poing sur la table, à long terme ce ne sera pas productif. Manager, c'est comme conduire, ça s'apprend sur le terrain. On se prend des baffes aussi, parfois, et si on est intelligent, on en tire des leçons.
Tu écris "Le métier de consultant a ceci de particulier puisqu'on ne fait pas le boulot pour son patron mais directement pour un client" : ok, au quotidien on bosse pour un client et parfois même chez lui, mais au final, c'est quand même à ta boîte que tes compétences en conseil rapportent du fric, chouchou. C'est d'ailleurs tout l'attrait du métier : être employé par X et bosser pour A, B, C etc.
Comment dire sans me faire gonfler les mollets ? Disons que je n'ai pas le leadership mais le charisme. Par contre, je n'avais aucune notion des à côté du management : gérer la carrière des autres. Je suis plutôt du genre : suivez moi, ça ne vous fera pas de mal (ce qui est vrai).
SupprimerJe sais à qui rapporte mon boulot, c'est pour ça que j'en ai changé !