mardi 25 octobre 2011

Adieu collègue !

J’ai appris ce matin la mort d’un collègue. Il avait quelques années de plus que moi. J’avais passé trois ans dans le même bureau que lui, du coup, nous étions assez proches pendant cette époque (mais depuis deux ans, je ne l’ai vu qu’une seule fois, l’équipe ayant été coupée en deux).

Elle était prévisible, il était dans le coma depuis le mois d’août. Il n’empêche qu’avec les collègues, nous sommes atterrés. Nous connaissions ses enfants, d’une vingtaine d’années, qui travaillaient pour « la boite » pendant l’été. C’est étrange, comment la famille d’un collègue peut devenir la nôtre, à force de surprendre des discussions au téléphone, de suivre les angoisses des parents à l’occasion du bac, du permis de conduire, …

Je crois que c’est la première fois que je perds un collègue avec qui j’ai réellement travaillé.

Ce matin, après avoir appris la nouvelle, nous avons un peu papoté entre « anciens » puis nous avons repris le travail, comme avant. Nous sommes déjà habitués son absence, avec ses trois mois de coma.

Mais nous ne habituerons que lentement à ne plus le mettre en copie des mails, à ne plus lire son nom dans les documents, à ne pas penser à lui quand on se pose des questions précises.


12 commentaires:

  1. Impressionnant quand la sombre faucheuse lance son bras irrémédiable ...
    Abattement et compassion.On serre les poings ...
    Amicalement

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  2. En plus a l'âge ou les gens sont normalement en pleine forme. Zut, condoléances.

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  3. Merci !

    Ouais, même pas la cinquantaine.

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  4. courage, Nicolas. ... j'ai également un collègue en arrêt depuis des mois : leucémie aigüe. Je le cotoyais tous les jours... et je ne le vois plus. Sa conversation intelligente, l'une des rares qui me stimulais un peu intellectuellement, n'est plus la. Sa compagne travaille aussi dans la boite et je n'ose lui poser trop de questions... Tout mon soutien malgré ce qui nous désunit. La politique n'est effectivement pas tout dans la vie. Bye...

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  5. Merci !

    N.B. : question pratique : pourquoi vous êtes arrivés là pratiquement en même temps, tous les deux ?

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  6. La mort nous a pris aussi une collègue récemment. Elle était entrée à l'hosto pour une opération bénigne du cerveau et elle y est restée. Cette mort imprévue nous a tous bouleversé. Depuis, ceux qui traînaient pour prendre leur retraite anticipée ont accéléré les démarches, d'autres se sont mariés pour éviter à leur compagnon de connaître les difficultés rencontrées par celui de la collègue et d'autres ont arrêté de fumer. Au final, nous avons même réussi à faire embaucher sa fille unique qui était au chômage dans notre boîte. Comme quoi ce monde n'est pas toujours tout pourri.

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  7. Ah ben… bienvenue au club : moi, je dois en avoir une bonne douzaine, des collègues morts, dans ma besace…

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  8. Didier,

    Peut-être que dans mon domaine, les gens sont plus jeunes... ?

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  9. C'est aussi que j'y suis depuis beaucoup plus longtemps…

    (Et puis, peut-être que les gens picolent moins, dans votre branche d'activités ?)

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  10. Ouais. Du fait que j'étais consultant pendant vingt ans, je ne restais pas plus de six ou sept ans en relation avec les mêmes personnes.

    (oui, mais n'oubliez pas la maison mère l'honorable institution qui m'emploie...)

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