lundi 16 mai 2016

Harcèlement sexuel

Il faut que je raconte comment je suis victime de harcèlement sexuel au quotidien au bureau. Par exemple, les gonzesses refusent de me faire la bise si je ne suis pas rasé depuis moins de quatre jours. Entre elles, elles ne se posent pas la question. Ma remarque serait presque machiste, si ce n'était pas elle qui avaient commencé à me faire la bise il y a quelques années. 


Quand j'ai commencé à travailler, on se serait la main, on se mettait la main aux fesses affectueusement, mais jamais on ne se faisait la bise. Ou alors entre collègues mâles quand le PSG marquait un but. Une bonne bise virile. 

Depuis une dizaine d'années, elles ont introduit la bise sans nous laisser rien n'introduire mais elles refusent de la faire si on n'est pas rasés, laissant peser sur nous les pires menaces, comme si on allait regarder si elles sont correctement épilées. On ne regarde même pas ses détails (ou alors en espérant qu'elles ont un problème hygiénique amusant) mais elles ont les yeux rivés sur nous. 

Vous voulez un autre exemple ? 

L'autre jour, une collègue me dit : Nicolas, on voit ton ventre. Je lui réponds : qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Que je maigrisse ou que je prenne des chemises plus longue ? Elle me répond évasivement sans le moindre conseil. Vous croyez vraiment qu'entre elles, elles se font ce genre de remarque ?

En septembre, nous avions un séminaire professionnel. Vers 23h, des collègues femmes qui avaient déjà alpagué deux loustics me disent : tu vas venir avec nous en boîte. J'ai commencé par refuser au prétexte que j'étais fatigué et que je voulais me reposer pour la séance de travail du lendemain (je suis un peu faux cul, je voulais me taper des bières au bar de l'hôtel, j'avoue). Elles ont insisté mais on fini par abdiquer quand je leur ai dit que j'avais enregistré la conversation et menace d'appeler le défenseur des droits. 

Il n'empêche que quand des femmes insistent pour que vous les accompagnez en boîte, c'est louche. C'est du harcèlement. Aussi bien, ça aurait fini en partouze et je n'aurais eu d'autre choix que d'en sauter une ou deux. Le pire étant que si j'avais fait une ou deux avances, en boîte, elles auraient été capables de porter plainte. Il faut savoir refuser. 

Je me suis rasé, ce matin. Je regrette. Je vais encore être obligé de subir les séances de bibis mouillés demain sans savoir où cela va m'entraîner mais il paraît que c'est dans l'intérêt de ma carrière professionnelle. 

Vivement la retraite, tiens ! 

Cela étant, je vous passe les incitations des collègues mâles homosexuels et pas baisables, des filles trop jeunes ce qui pourraient vous amener directement au gnouf, les petits culs des jeunes consultants hommes hétérosexuels qui se demandent comment favoriser leurs carrières et semblent prêts à tout et les moches de tous sexes qui ont encore de l'espoir. 

Le travail, c'est dur. 

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